Interpellé en mai dernier par les téléspectateurs suite à la diffusion d'une scène violente entre Ricardo et Aurélie Preston (souvenez-vous, le petit ami de Nehuda s'était montré hyper macho avec la jolie brune, la forçant à faire le ménage), le CSA vient enfin de rendre son verdict. Les 2000 plaintes ont porté leurs fruits puisque "la chaîne NRJ 12 a été fermement mise en garde (...) Concernant Les Anges de la téléréalité, il a relevé plusieurs scènes portant directement atteinte à l'image des femmes, notamment dans les émissions du 29 février et du 8 mars 2016, en raison de propos stéréotypés et dégradants."
"Par ailleurs, le 8 juin 2016, le CSA est à nouveau intervenu par une lettre simple auprès de NRJ 12 à la suite de la diffusion, le 16 mai 2016, de l'émission Les Anges de la téléréalité 8 - Pacific Dream, qui contenait des scènes d'intimidation envers une candidate. Il a appelé la chaîne à la plus grande vigilance quant à, d'une part, la mise en avant excessive de l'esprit d'exclusion et des conflits violents entre candidats et, d'autre part, l'image des femmes qui y est véhiculée", explique le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel dans une lettre adressée à NRJ 12.
Le CSA souhaite donc limiter la diffusion des Anges : le programme pourrait devenir interdit au moins de 12 ans, au lieu de 10, et être programmé à la tranche horaire de 22h-00h. Un choix assez risqué pour les audiences de la chaîne car la cible de cette émission de télé-réalité est, rappelons-le, très jeune. Les téléspectateurs apprécient regarder Les Anges en rentrant de l'école ou même du travail.
Le CSA en a aussi profité pour envoyer deux lettres d'avertissement aux chaînes NT1 et W9 visant les programmes Le Bachelor et Les Marseillais . Pour l'émission du groupe TF1, le gendarme de l'audiovisuel remet en cause la célèbre cérémonie de la rose : "il a estimé que cette séquence était susceptible de porter atteinte à l'image des femmes. En effet, elle exacerbe l'assujettissement d'un groupe de jeunes femmes au bon plaisir d'un homme, mettant ainsi en avant une volonté de dépendance dévalorisante de leur part", explique le CSA sur son site.
Quant aux Marseillais, "il a en effet constaté que certaines scènes portaient directement atteinte à l'image des femmes, notamment dans l'épisode du 27 avril 2016, lorsque les candidats de l'émission présentent à un nouvel arrivant les candidates et lui demandent de les classer selon une démarche dégradante puisqu'elles se trouvent réduites à leur apparence, ce qui constitue un manquement à ces dispositions." Le CSA ne rigole pas.