Le 5 mai 2020, la Commission de la formation et de la vie universitaire de Paris 1 Panthéon-Sorbonne a validé les mesures prises pour supprimer toutes les notes inférieures à 10 afin de "répondre à l'urgence et aux inégalités aggravées par la crise de la Covid-19". Seulement voilà, deux jours plus tard, "une dizaine d'enseignant(e)s et directeurs - trices d'UFR décidaient de les contester devant le tribunal administratif de Paris", explique l'UNEF, le syndicat étudiants, dans un communiqué de presse.
C'est le 20 mai que le tribunal a rendu son verdict : "le juge rejette la demande de suspension et conclu que les modalités d'examens votées doivent bien être appliquées." Une belle victoire donc pour les étudiants et les représentants de la communauté universitaire. D'autant plus que le juge a jugé compliqué les partiels à distance, en précisant que "seuls 73 % des étudiants disposent d'un équipement informatique personnel et que 40 % ne s'estiment pas en mesure de subir des épreuves à distance en un temps réduit".
La ministre de l'Enseignement supérieur, elle, ne cautionne pas cette modalité mise en place : "elle porte une atteinte directe à la qualité des diplômes délivrés par l'université et ce faisant, à l'avenir de ses étudiants qui souhaitent préserver la valeur de leur formation. Quatre-vingt-cinq enseignants-chercheurs de l'université ont également fait part au ministère, par la voie d'un courrier, de leur vive inquiétude devant ces modalités qui ne permettent pas d'assurer la qualité des diplômes nationaux", explique Frédérique Vidal dans un communiqué avant d'annoncer son soutien aux "enseignants-chercheurs qui souhaiteront se pourvoir en cassation devant le Conseil d'Etat".