La loi autorisant le mariage pour deux personnes du même sexe a été adoptée par l'Assemblée nationale et officillement promulguée. Le mariage gay a déjà son salon et on connait la date de la toute première union, organisée à Montpellier. Mais dans la rue, le débat fait toujours rage. Les partisans anti-mariage gays manifestent cet après-midi pour exprimier, une énième fois, leur désaccord.
Mais celle qui mène le combat des anti depuis plusieurs mois ne sera pas là. Non, Frigide Barjot n'a pas perdu sa conviction, mais la porte-parole du mouvement renonce à cette apparition publique "compte tenu du climat de violence et de la surenchère [qu'elle] constate entre le gouvernement et le Printemps français", a-t-elle expliqué à l'AFP. Frigide Barjot parle de "climat de violence", de "menaces" qu'elle reçoit régulièrement par sms et refuse d'être "la cause d'excitation générale". Des débordements ont déjà été rélevés lors des précédents manifestations et la radicalisation du mouvement pourrait en entraîner d'autres aujourd'hui.
Si Manuel Valls, le ministre de l'intérieur a déclaré envisager une "interdiction" du Printemps français -une association phare de la contestation qui a désigné dans un communiqué des "cibles"-, il a "déconseillé" aux familles avec enfants de descendre dans la rue. Il craint "pour aujourd'hui même des actions, des initiatives, de groupes d'extrême droite", prévenant "qu'il y aura une réponse policière et judiciaire pour faire respecter les lois de la République". A Paris, 4 500 policiers et gendarmes sont déployés autour des cortèges.