Après le vote du Sénat en fin de semaine dernière, le débat sur le mariage pour tous est loin d'être terminé. Pour Frigide Barjot, à la tête d'une nouvelle manif' vendredi soir, le combat ne fait que commencer. De quoi sérieusement inquiéter son "beauf", Karl Zéro.
Votée par l'Assemblée nationale et par le Sénat, la loi sur le mariage pour tous devrait être promulguée avant l'été. Mais les "anti" ne rendent pas les armes et appellent à de nouveaux rassemblements. "Hollande veut du sang, il en aura ! Nous vivons dans une dictature", a déclaré Frigide Barjot, vendredi soir devant le Sénat.
Des propos qui ont interpellé Karl Zéro. Catholique mais "pas contre le mariage pour tous", l'animateur a écrit une lettre à sa belle-soeur, publiée sur le site Europe 1, dans laquelle il explique que son combat commence à l'interpeller : "il y a eu vendredi dernier. Là, tu étais devant le Sénat, Civitas était curieusement dans le coin et j'ai compris que tu étais en train de riper total".
Puis Karl Zéro, au début amusé par le combat de sa belle-soeur (femme de son frère Basile de Koch), lui demande d'arrêter là : "Stop, Frigide ! Fais Rewind d'urgence". Et d'ajouter : "Hollande ne veut pas de sang. Je pressens même qu'il l'a en horreur. Et on n'est pas en dictature, mais si tu continues sur ce registre, là, on y va tout droit...".
Mais Karl Zéro - qui cite même le "Allo quoi" de Nabilla dans sa lettre - se veut tout de même plein d'amour et signe son texte d'un affectueux : "Ton beauf qui te pardonnera si t'arrêtes les frais".
Mais les mots de Karl Zéro n'arrêteront pas Frigide Barjot. Sur Europe 1, elle a répondu à son beauf. "Il a mon numéro de téléphone, mon mail. Il aurait pu éviter de passer par les médias", a-t-elle tout d'abord déclaré. Et d'ajouter : "Je continue d'appeler au calme (...) Je suis embêtée que mon beau-frère chéri s'en mêle".
Puis, après avoir regretté une "action médiatique" de son beau-frère ami "de membres du gouvernement", la porte-parole de Manif pour tous a, à son tour, lancé un message : "Karl, ouvre les yeux, il n'y a pas d'extrémistes chez nous. Je n'en suis pas. On les a toujours dénoncés". Le débat politique est devenu une affaire de famille.