Chaque année, entre 15 et 20% des grossesses se termineraient par des fausses couches en France. Une chose qui est loin d'être rare mais qui n'est pas beaucoup évoquée publiquement. De nombreuses célébrités veulent faire avancer les mentalités et ont partagé, au fil des années, leurs histoires. Après Shay Mitchell, Eliza Taylor ou plus récemment Shy'm, c'est Meghan Markle qui a décidé de briser ce tabou inutile.
L'épouse du Prince Harry, maman du petit Archie qui a fêté ses 1 an en mai dernier, a publié une tribune dans le New York Times. Dans ce récit que vous pouvez lire en intégralité (en anglais), Meghan Markle explique avoir fait une fausse couche en juillet. Elle raconte que ce jour avait "commencé comme n'importe quel jour". Mais alors qu'elle venait de changer son fils, elle ressent une "forte crampe". "Je suis tombée sur le sol avec lui dans mes bras, je lui chantais une berceuse pour que nous restions calmes tous les deux (...) Alors que je tenais mon fils aîné, je savais que je perdais le deuxième" écrit l'ancienne actrice.
"Des heures plus tard, j'étais allongée dans un lit d'hôpital à tenir la main de mon mari. J'ai senti l'humidité de sa paume et je lui ai embrassé la main, mouillée de nos larmes. En regardant les murs blancs, j'ai essayé d'imaginer comment nous allions guérir. Assise dans ce lit, en train de regarder le coeur de mon mari se briser alors qu'il essayait de retenir les morceaux du mien, j'ai réalisé que la seule façon de commencer à guérir était de lui demander : "Est-ce-que tu vas bien ?"" peut-on lire dans la tribune. Une question qui fait écho à un passage télévisé très commenté en octobre 2019, quand un journaliste lui a demandé si elle allait bien et à qui elle avait répondu les larmes aux yeux.
Dans la suite de son texte où elle évoque également la crise du coronavirus et les morts de Breonna Taylor et George Floyd, Meghan Markle parle aussi de l'importance d'évoquer ouvertement ce sujet parfois tabou. "Perdre un enfant, c'est porter un deuil insupportable, expérimenté par beaucoup mais dont très peu de gens parlent. Dans la douleur de notre perte, mon mari et moi avons découvert que dans une pièce remplie de 100 femmes, 10 à 20 d'entre elles auront souffert d'une fausse couche. Malgré la stupéfiante douleur tant partagée, ce sujet reste tabou, criblé d'une honte injustifiée, ce qui perpétue ce cercle de deuil solitaire. Certaines ont courageusement partagé leurs histoires, elles ont ouvert la porte, sachant que quand une personne dit la vérité, cela nous donne la possibilité de faire la même chose. Nous avons appris que quand les gens nous demandent comment nous allons, et qu'ils écoutent vraiment la réponse avec un coeur et un esprit ouvert, le poids du deuil devient plus léger pour nous tous. En partageant notre douleur, ensemble, nous faisons nos premiers pas vers la guérison" écrit la star.