Alors que l'asso Osez le féminise a lancé son site sexo pour ados en mars 2020, voilà un film sur le sexe à voir absolument : Mon nom est clitoris. Il s'agit d'un docu, qui sortira le 22 juin 2020 au cinéma. Ce qu'il raconte ? Des témoignages face caméra de femmes qui parlent de leurs propres vies sexuelles. Clitoris, plaisir, anecdotes... En partageant leurs expériences persos en toute liberté et avec beaucoup d'humour, elles se confient complètement, sans tabou. De quoi faire exploser les clichés sur la sexualité féminine.
Lisa Billuart Monet et Daphné Leblond, les réalisatrices de Mon nom est clitoris, ont confié en interview à AlloCiné avoir eu l'idée de ce documentaire lors d'un voyage. "Nous étions à Istanbul, et en visitant le palais de Topkapi, nous avons commencé une longue conversation sur notre sexualité, en particulier sur deux choses, où nos expériences se sont rejointes : l'interdiction et le tabou de la masturbation, et l'obligation de la pénétration dans les rapports hétérosexuels" s'est souvenue Lisa Billuart.
Cette dernière a précisé que pour le casting, elles ont surtout demandé à leurs proches : "Il y a beaucoup d'amies d'amies dans le film". Mais comment ont-elles réussi à obtenir autant de révélations personnelles ? "Je pense que le choix du cadre, leur chambre, y est pour beaucoup" a-t-elle avoué, "Il fallait un endroit où les jeunes femmes se sentent chez elles, en sécurité, pour rendre leur parole plus fluide et plus naturelle".
Alors qu'une étude sur les Millennials et le porno montrait l'impact négatif des vidéos X sur les jeunes, les deux cinéastes espèrent que leur docu miroir permettra de faire avancer les mentalités sur la sexualité féminine et que les femmes pourront s'identifier et parler plus librement de leur sexualité. Lisa Billuart a d'ailleurs souligné : "Je suis persuadée que la réappropriation de son corps et de sa sexualité est une des premières étapes vers l'égalité à tous les niveaux entre les femmes et les hommes".
"Notre féminisme est intersectionnel" a ajouté Daphné Leblond, "C'était essentiel de parler des problèmes liés au racisme, à la lesbophobie, la biphobie, la grossophobie... Bien sûr, on sait qu'avec 12 personnes, nous n'avons malheureusement pas pu représenter tout le monde".
Le duo a aussi révélé avoir deux autres projets de films : "l'un sur la sexualité masculine" et l'autre "sur la sexualité des femmes de plus de 50 ans".