Ce vendredi 5 août 2022, Netflix a mis en ligne Carter, un nouveau film d'action sud-coréen. Au programme ? Alors que le monde est victime d'un terrible virus qui décime l'humanité, un homme (Joo Won) - qui n'a aucun souvenir de son passé, se réveille dans une mystérieuse chambre d'hôtel à Séoul. Sur place, il apprend qu'il se prénomme Carter et qu'il a une mission très importante à remplir : sauver la fille kidnappée d'un scientifique capable de trouver un vaccin.
Sur le papier, Carter ne fait clairement pas rêver et ne semble pas être plus original que n'importe quel autre film d'action du genre avec un scénario cliché qui fait à la fois penser à du Taken, Old Boy ou même Le Transporteur. Pourtant, si le film est aujourd'hui l'un des plus regardés de la plateforme de streaming dans le monde, ce n'est pas pour rien.
Au contraire, le réalisateur Jeong Byeong-gil a décidé de tout donner pour nous en mettre plein les yeux et nous offrir une expérience aussi folle qui jouissive. Premièrement ? Carter est une ode aux films d'action asiatiques (on pense évidemment à Ong-Bak, Headshot, The Raid ou encore The Night Comes for Us) et nous offre une succession de séquences de combat aux chorégraphies hallucinantes.
Brutales, sanglantes et sans limites, ces scènes sont toutes plus choquantes les unes que les autres (dans le bon sens du terme), tant Jeong Byeong-gil et ses acteurs vont toujours plus loin à travers des idées chaque fois plus épiques. Là où The Raid pouvait quelque peu se répéter, la faute à une action coincée entre 4 murs, Carter profite de ses nombreux décors pour renouveler les affrontements. Impossible de s'ennuyer.
Mais ce n'est pas tout, l'autre grande force du film, c'est que son histoire se déroule en plusieurs plans séquences. Alors non, on vous rassure, le film n'a pas été tourné en une seule fois (le pauvre Joo Woon n'aurait clairement pas survécu à un tel tournage). En revanche, même si les raccords ne sont pas toujours très beaux, ni très subtils (on voit facilement les coupes à base de zoom souvent grossiers) et que la surenchère amène à des situations beaucoup trop WTF (on pense à une scène dans les airs), cette idée créative amplifie clairement les enjeux et la tension, ce qui apporte une atmosphère irrespirable à l'ensemble. Pendant que les combats s'enchaînent à l'écran, on reste en apnée et on vibre en silence, les yeux grands ouverts.
Alors attention, Carter n'est pas sans défauts. La violence est tellement gratuite qu'elle en devient parfois dérangeante et l'accumulation de scènes d'action flirte avec l'overdose. Surtout, la réalisation est parfois perdue dans ses propres ambitions (même les effets spéciaux ne suivent pas toujours) et nous donne la sensation d'être dans un manège à sensations incontrôlable, ce qui rend illisibles quelques séquences.
Comme le résume un Internaute sur Twitter, Carter c'est "un conteneur de Redbull chargé à la coke" capable de provoquer quelques vertiges et crises d'épilepsie. Une expérience hors du commun.
Pour la petite anecdote, si Joo Won est impressionnant dans ce film, c'est pour un rôle totalement différent qu'il s'est fait connaître du grand public. Et pour cause, c'est lui qui incarnait le personnage principal dans la série sud-coréenne Good Doctor, qui a ensuite été remakée aux USA. On attend désormais de découvrir Freddie Highmore dans un film américain du genre.