Trois ans après le succès d'Intouchables, Omar Sy retrouve les réalisateurs Olivier Nakache et Éric Toledano dans Samba. Dans cette comédie dramatique - en salles dès le 15 octobre prochain, le pote de Fred Testot incarne un sans-papiers sénégalais, habitant en France depuis 10 ans et qui tombe amoureux d'Alice, une cadre paumée incarnée par Charlotte Gainsbourg. La sortie du film approchant à grands pas, le 20 Minutes suisse a rencontré l'acteur pour parler du long-métrage mais aussi évoquer brièvement sa vie privée.
L'acteur s'est notamment attardé sur la vision que se font ses parents de sa récente success-story. Et visiblement, ces derniers n'ont pas toujours cru en sa réussite artistique. "Quand ils m'ont vu quitter le lycée pour aller faire de la radio, ils étaient paniqués. Ils pensaient qu'ils avaient raté mon éducation" confie-t-il. Le grand romantique ne leur en veut cela dit pas. "C'était une forme d'encouragement de m'avoir dit que le métier d'artiste était trop dur, instable que cela pouvait s'arrêter à tout moment. Ça m'a prouvé que j'avais vraiment envie de faire ça parce que c'est compliqué de tenir tête à mes parents."
Et ce n'est que récemment, en l'occurrence 2012, qu'ils ont enfin reconnu ses choix de carrière. "Ce n'est qu'après avoir gagné un César que leur craintes se sont estompées. Jusque-là, malgré mes spectacles, la télé, ils n'étaient toujours pas rassurés. Dans leur esprit, mes parents ne savent pas exactement ce qu'est un César, mais à leurs yeux, c'est une récompense, une reconnaissance professionnelle."
La star est aussi revenue sur le racisme dont il a été victime, comme son personnage de Samba, lors de ses jeunes années à Trappes. Mais plutôt que d'en souffrir, le comédien en a puisé une force. "Il y a eu dans mon passé des moments où j'ai été préjugé par rapport à ma couleur de peau. C'était assez désagréable à vivre, mais ça m'a aussi permis de m'endurcir. Ces épreuves ont fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Garder la tête haute, être fier de soi et continuer à avancer coûte que coûte." Cette recette lui a réussi !
A lire aussi : Enora Malagré : "J'ai du mal à sortir du rôle de la petite peste"