Purebreak : Comment vous vous êtes rencontrés ?
Goatenberg : On s'est rencontrés il y a 2 ans, à un atelier de musique qui avait été mené à Pessac. On était tous les deux musiciens intervenants. David était au beatbox, moi j'étais aux instruments et, comme le courant était bien passé, on a décidé de tourner un peu ensemble et ensuite de faire des concerts.
Vous avez tous les deux 28 ans, depuis quand vous faites de la musique ?
Brez : Je fais du beatbox depuis 12 ans.
Goatenberg : Moi, je joue de la guitare depuis 15-16 ans.
Qu'est-ce qui vous a poussé à participer à The Voice ?
Brez : On nous a contactés pour faire l'émission. On a hésité au début, parce qu'on pensait qu'on ne rentrait pas trop dans ce qui se faisait généralement dans l'émission. Finalement, on s'est dit 'pourquoi pas', on n'avait rien à perdre.
Goatenberg : On pense qu'on a été contactés parce qu'on a quelques vidéos sur Youtube (ndlr : sur la chaîne Scam Talk). Mais de base, on ne regarde pas du tout l'émission, donc quand on nous a contactés, on n'était pas du tout chauds.
"Il y a forcément des critiques et des messages négatifs"
Vous n'avez pas peur de passer à la télé ?
Goatenberg : Forcément, on a une petite appréhension parce qu'on ne sait pas comment les gens vont réagir. On a déjà vu les passages des autres, ça s'est bien passé pour eux, on se dit que ça va être pareil pour nous. Après, on reste un peu détachés dans le sens où on se concentre uniquement d'abord sur notre travail et ensuite, s'il y a des bonnes retombées, ce sera tant mieux.
Vous vous êtes préparés à recevoir des critiques ?
Brez : on a vu ce qu'il se passait avec les autres talents et même quand ils font un passage nickel à la TV, il y a forcément des critiques et des messages négatifs. Du coup, on est préparés mais on ne va pas s'attarder sur les réseaux sociaux, on ne va pas passer notre vie à étudier les commentaires.
Pourquoi cette reprise de "This is America" de Donald Glover ?
Goatenberg : On a une esthétique qui est vachement urbaine et mainstream et comme David rappe et moi je chante, c'était le meilleur morceau sur lequel on pouvait tous les deux être mis en valeur, tout simplement.
"On ne s'est pas dit qu'on y allait pour remporter The Voice"
Vous n'aviez pas de musiciens mais juste 2 loopers qui vous accompagnaient sur scène, c'est une pression supplémentaire ?
Brez : Pas forcément, ça fait maintenant 2 ans qu'on travaille avec ces loopers. C'est vrai que ce projet a mis du temps à se mettre en place, ce n'est pas forcément simple à jouer sur scène avec juste 2 loopers mais, je ne vais pas dire qu'on est rôdé mais on commence à bien maîtriser le truc. Et puis, comme on est 2, on a tous les 2 nos spécificités, on reste chacun dans ce qu'on sait faire de mieux donc on ne prend pas trop de risque non plus.
Est-ce que vous misez sur cette spécificité pour essayer de remporter The Voice ?
Goatenberg : Franchement, on ne s'est pas dit qu'on y allait pour remporter The Voice. On y est allé en se disant 'on va voir ce qu'il se passe', ensuite on se prendre peut-être à la compétition mais c'est vrai qu'on n'est pas dans l'optique de gagner.
Brez : On est dans l'optique de faire des belles scènes et des beaux passages. On veut juste s'amuser en fait.
Selon vous, être un duo, ça peut être une force ou une faiblesse ?
Goatenberg : Ce qui fait notre spécificité et notre contrainte en même temps, c'est qu'on est deux. On compte pour 1 mais en terme de travail, on peut se répartir les tâches.
Brez : Je pense que c'est une force parce que, déjà, on a plus de possibilités. Moi je rappe et fais du beatbox et Goatenberg chante et joue des instruments. En mettant les deux ensemble, on a tellement plus de possibilités. Même par rapport à la scène, on a moins de pression, on essaie de s'amuser, on se cherche sur scène, on essaie de jouer ensemble et c'est plus intéressant, je trouve.
Goatenberg : Comme on a une énergie de groupe, on avance à 2. C'est beaucoup plus facile de se prendre au jeu quand on est à 2 plutôt que tout seul. On a cette force de se soutenir et d'essayer de se tirer vers le haut.
"Je vais me venger de Soprano"
Vous vous attendiez à faire un freestyle avec Soprano ?
Brez : Je crois que G avait envisagé la chose en fait (rires).
Goatenberg : Pour dire la vérité, non seulement je l'avais envisagée mais je m'étais dit 's'il y a un truc que je ne veux pas faire, c'est ça'. Quand ça s'est passé, je ne savais pas quoi faire. Quand Soprano m'a dit 'balance le beatbox', je me demandais ce que j'allais faire : je beatboxe ? Je lâche un refrain ? C'était un bon moment. Par contre, si on va plus loin dans l'émission, je vais me venger de Soprano. Je vais lui dire qu'on ne reste pas sur ce freestyle et qu'on en fait un autre !
C'est ça qui vous a convaincu de le choisir comme coach ?
Brez : C'est le freestyle qui a fait la différence, oui. Même dans son discours, il a su être convainquant et trouver les bons mots. A la base, on voulait choisir Mika et c'est vrai que Soprano a su nous parler.
Y a-t-il un univers musical que vous appréhendez ?
Goatenberg : Ce qui nous avait fait peur de base, et c'est aussi pour ça qu'on avait hésité par rapport à Soprano, c'est le côté francophone. On est vachement dans un univers anglophone et on se disait que Soprano allait nous faire poser des morceaux en français. C'était un truc qui nous avait un peu freiné. Mais au final, on l'a quand même choisi.
"MB14 est un ami à nous"
Y a-t-il un(e) ancien(ne) candidat(e) de The Voice qui t'a inspiré(e) ?
Brez : En fait, c'est MB14 qui nous a convaincus de faire l'émission. C'est un ami à nous, on se connaît du monde du beatbox, avant même sa participation à The Voice. Vu qu'on hésitait, on a discuté avec lui et il nous a dit qu'on n'avait rien à perdre, que c'était que du positif. C'est après avoir parlé avec lui qu'on a pris notre décision.
Avec quel artiste rêverez-vous de collaborer après l'aventure ?
Goatenberg : Oula, on ne s'est jamais posé la question (rires). Un rêve ? Drake, c'est une valeur sûre !
Brez : En français, un petit Damso, il a fait un morceau pour Kendji, il est chaud ! Quels sont vos projets pour l'après The Voice ? G : On a un EP qui est quasiment prêt. On continue à pousser là-dedans, on commence à faire des clips. Et puis, derrière, on a toujours les championnats de beatbox. David en a un en avril prochain et à la fin de l'année, on aura tous les deux un championnat de France de beatbox en équipe.
Propos recueillis par Marion Poulle. Contenu exclusif. Ne pas reproduire sans citer PureBreak.com.