Après le succès de Mad Max : Fury Road au cinéma, le plus fou des conducteurs des Terres Désolées débarque sur consoles et PC dans un titre éponyme. Et là, vous vous dites peut-être : 'Mon dieu, encore un jeu adapté d'un film qui va nous piquer les yeux.' La production des studios Avalanche nous prouve pourtant que dans de très bonnes mains, certaines licences peuvent accoucher de sympathiques adaptations vidéoludiques. Et Mad Max en fait assurément partie avec son gameplay en monde ouvert plutôt maîtrisé, sans être pour autant révolutionnaire.
Tout commence avec ce cher Max laissé pour mort par Scrotus, le fils d'Immortan Joe. Dépossédé de sa caisse et de son blouson, ce dernier finit pourtant par se relever, bien décidé à achever son ennemi, à qui il a laissé un petit souvenir : une tronçonneuse plantée dans le crâne. Avec l'aide de Chumbucket, un mécano légèrement dingo, celui-ci va ainsi préparer sa vengeance. Et dans le Wasteland, la vengeance est un plat qui se mange avec du sans plomb. Le scénario de Mad Max ne vole pas très haut mais il suffit à offrir plusieurs séquences explosives et totalement "folles" !
Côté gameplay, Mad Max est un pur titre "bac à sable" dans lequel le joueur doit se frayer un chemin à travers les Terres Désolées, tout en réalisant diverses missions, certaines impératives, et d'autres optionnelles. Le jeu s'articule cela dit autour d'une quête principale : fabriquer le bolide ultime, capable de percer les défenses de la forteresse de Scrotus située à Pétroville, à l'autre bout de la map. La plupart des objectifs à accomplir ont donc pour vocation de permettre à Max de faire évoluer une vieille carcasse (choisie au début de l'aventure) en vrai bulldozer stylé et capable de résister aux affrontements mécaniques façon "Destruction Derby" du jeu.
Le titre d'Avalanche Studios s'appuie en effet avant tout sur des combats motorisés et musclés à bord de son véhicule de guerre. Le but : atomiser les voitures ennemies en leur rentrant dedans. Sauf qu'à mesure que le joueur avance dans le Wasteland, les caisses adverses deviennent plus résistantes. C'est là qu'entre en jeu la ferraille. Grâce à cette monnaie, les joueurs peuvent améliorer leur véhicule, que ce soit leur blindage (barrière d'épines, bélier...) ou encore leur vitesse (nitro, moteur...). A cela s'ajoutent les Archanges, des modèles spéciaux dotés de stats encore plus impressionnantes, très souvent à l'image de leur look atypique et guerrier !
Aussi sympathiques sont ces face-à-face à quatre roues, ces derniers deviennent assez répétitifs. Heureusement, les développeurs n'ont pas délaissé les combats aux poings. Lors de certaines missions permettant de baisser le niveau de menace d'une zone (afin de se déplacer plus librement) comme la destruction des bases de Scrotus ou l'extermination de ses sbires, le joueur est amené à quitter le volant pour corriger des War Boys à coups d'uppercut. L'occasion de tâter le système de combat basé sur les contres et les esquives, façon Batman : Arkham. Par ailleurs, plus Max enchaîne les combos, plus il a de chance d'entrer en état de fureur qui booste la puissance des coups. Dommage, sur la durée, ces rixes manquent parfois un peu de challenge.
Pour ceux qui mangeraient la poussière, il est tout de même possible d'augmenter les stats de Max, et ce deux manières différentes : soit par le biais de la ferraille, soit en passant par le personnage de Griffa. En échange de jetons récupérés en accomplissant des défis (accumuler une certaine quantité de ferraille, battre des véhicules d'une certaine manière...), ce NPC énigmatique peut améliorer les compétences de Max, comme sa capacité à puiser de l'eau (l'équivalent des medipack), à rester plus longtemps en mode fureur, ou, plus important, à trouver de l'essence dans des jerricanes. Car oui, pour traverser la carte d'un bout à l'autre à bord de son véhicule, il est nécessaire de récolter des bidons de fuel, dissimulés dans les nombreuses décharges du jeu.
A noter que Mad Max introduit aussi des mécaniques - certes légères - de gestion. Dans chaque zone des Terres Désolées se trouvent des forteresses que Max doit faire évoluer en accomplissant différentes tâches. L'intérêt derrière tout cela est d'imposer son courroux sur les différents territoires, tout en récoltant les ressources nécessaires pour fabriquer son monstre de fer. Quoi qu'il en soit, entre la quête principale, celles annexes, les courses et les gigantesques plaines du Wasteland à visiter, la production d'Avalanche Studios propose une bonne durée de vie. A condition de supporter le caractère répétitif de certaines missions ou les déplacements un peu rigides de Max. Bonne nouvelle : la voiture est quant à elle intuitive et agréable à manier.
Mais la véritable force de Mad Max, ce n'est pas son scénario, ni son gameplay, ni ses bolides rouillés... c'est avant tout sa direction artistique. Graphiquement tout d'abord, le titre nous met quelques claques au visage. La modélisation épatante et inquiétante des paysages du Wasteland fait notamment honneur à l'univers post-apocalyptique de George Miller. Des diaporamas que les joueurs ne manqueront d'ailleurs pas d'immortaliser dans le mode "photo", surtout lors des tempêtes, tout simplement bluffantes. L'ambiance sonore est elle aussi très réussie. Il n'est en effet pas rare de quitter son volant quelques minutes pour apprécier le silence de mort des Terres Désolées, avant que le tonnerre de métal ne s'empare de ses plaines rocheuses et ensablées.
Verdict : Mad Max est l'une des bonnes surprises de la rentrée. Derrière cette adaptation se cache un titre qui respecte pour une fois l'oeuvre originale dont elle s'inspire. On pense entre autres aux affrontements mécaniques et aux environnements désertiques du jeu, fidèles à l'univers post-apocalyptique de George Miller. Mad Max ne fait pas pour autant un sans-faute, en ligne de mire des combats aux poings manquants de challenge et certaines missions vite répétitives. Mais dans l'ensemble, c'est sans résistance qu'on laisse la folie de Max nous habiter !
Mad Max est disponible sur PS4, Xbox One et PC depuis le 3 septembre 2015.
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