Après 4 ans à exploiter le filon jusqu'à épuisement, Electronic Arts et Maxis se décident enfin à tourner la page sur Les Sims 3 et ses innombrables extensions - sympathiques (En Route Vers le Futur, University ) ou anecdotiques (Île de Rêve). Depuis le 3 septembre dernier, les joueurs peuvent ainsi retrouver dans les bacs Les Sims 4. Un quatrième épisode pour 4 fois plus de possibilités ? Si effectivement quelques nouveautés sont de la partie, les fans de la saga pourraient cependant être légèrement déçus des possibilités globales offertes par le jeu.
Grâce à son nouveau moteur et des animations réussies, Les Sims 4 constitue, graphiquement parlant, l'épisode le plus beau de la série. Attention tout de même, si vous êtes en quête de réalisme, passez votre chemin. L'expérience visuelle délivrée par le dernier bébé de Maxis se rapproche une nouvelle fois bien plus d'un cartoon coloré que d'une aventure "réalisto-fictionnelle" de titres tels que The Last of Us ou GTA 5. On s'attendait cela dit quant même à ce que l'évolution graphique soit plus significative en comparaison du précédent opus.
De la taille des cernes jusqu'à l'espacement entre les doigts de pied en passant par les tablettes de chocolat, le nouveau système de création de Sims s'avère aussi complet qu'intuitif à mettre en pratique. On ne peut pas en dire autant du mode construction, pas aussi simple à prendre en main, contrairement à ce que laissait entendre la communication du jeu. Mais ce qui est surtout regrettable, c'est l'absence - ou plutôt la disparition - de contenus propres aux anciens épisodes qu'EA proposera certainement dans de futures extensions en échange de nos euros.
Les avatars bénéficient désormais d'une nouvelle palette d'émotions spécifiques (la joie, la peur, la tristesse, la colère..). Chacune donne accès à des activités particulières permettant notamment d'améliorer certaines compétences. A contrario, ces sentiments peuvent parfois bloquer certaines activités. Une facette loin d'être immuable puisqu'il est bien évidemment possible de réaliser des actions pour faire de nouveau l'expérience d'émotions que l'on pensait perdues. Aussi ingénue soit-elle, cette nouveauté constitue malheureusement la seule vraie innovation de gameplay. Difficile cela dit de s'en passer après plusieurs heures de jeu !
Les Sims 3 proposait un monde ouvert dans lequel les joueurs pouvaient se promener en toute liberté, avec très peu de temps de chargement. Dans Les Sims 4, les développeurs de Maxis reculent de plusieurs pas en se séparant de cette composante open-world pour une ville répartie en différents quartiers et à l'architecture variée. Malheureusement, le passage d'une zone à une autre s'accompagne de loading pénible et plutôt longuets. L'univers reste toujours aussi vivant - grâce notamment à la nouvelle galerie communautaire - mais plus aussi fluide que dans les autres titres de la franchise.