Prime Video a dévoilé le sixième épisode de la saison 4 de The Boys le 4 juillet dernier. Fidèle à elle-même, la satire a dévoilé de nouvelles séquences d'anthologie, à la fois violente et gênante, parfois les deux à la fois. L'une d'entre elles est même parvenue à choquer Eric Kripke, le showrunner de la série ! Si ce dernier se base sur les comics de Garth Ennis pour son adaptation sérielle, il s'appuie aussi sur l'actualité pour peaufiner son scénario. Aussi, The Boys se moque à la fois de ses super-héros narcissiques que de la société américaine, ce qui ne plaît visiblement pas à tous les spectateurs.
Lors d'un entretien accordé au Hollywood Reporter, Eric Kripke révèle que The Boys est régulièrement accusée de wokisme. Cet anglicisme désigne le fait d'être éveillé face aux discriminations ethniques, sexuelles, sociales ou religieuses. Le terme est plutôt utilisé de façon péjorative pour dénoncer une lutte hypocrite envers les injustices ou les peuples opprimés. Des critiques lancées par des blancs qui regrettent d'être pointés du doigt pour leur stupidité, ce que fait parfaitement la série en mettant en scène des idiots assoiffés de pouvoir ou de vengeance, mais sans aucune pensée intelligente derrière.
Or, si le réalisateur accepte que certains voient sa série de cet oeil, il rappelle qu'il s'en fiche totalement : "J'ai clairement une perspective, et je n'hésite pas à mettre cette perspective dans la série. Quiconque veut appeler la série 'Woke' [pour la critiquer, NDLR] ou autre, ce n'est pas grave. Allez regarder autre chose. Mais je ne vais certainement pas faire de gestes ni m'excuser pour ce que nous faisons."
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Eric Kripke n'ambitionne pas de changer le monde ou encore les mentalités avec The Boys. "C'est une catharsis. Je ne me fais aucune illusion sur mon travail. Je me situe quelque part entre un forain et un bouffon. [...] Je ne sais pas si cela changera les esprits un jour" explique-t-il au Hollywood Reporter, conscient que certaines personnes sont malheureusement déjà perdues dans leurs horribles idéologies.
Au sein d'une précédente interview accordée au Monde, il partageait plus en détail sa vision du show, rappelant que "vivre dans un monde avec des super-héros serait catastrophique." Selon lui, "si l'on donne d'incroyables pouvoirs à de simples êtres humains, certains en abuseront." En plus d'être amusante et divertissante, la série diffusée sur Prime Vidéo est "une métaphore de la société d'aujourd'hui." "De nombreux leaders politiques se posent en sauveurs. The Boys décrit cette lente descente vers l'autoritarisme à travers l'image de super-héros violents et faussement bons aux yeux du public" concluait le réalisateur.
Une façon de rappeler, pour ceux qui ne l'auraient toujours pas compris : Non, Homelander n'est pas le gentil de l'histoire. C'est un vrai méchant avec un vrai côté Nazi. Et penser le contraire est plutôt inquiétant...
Que ce soit au sein des deux ultimes épisodes de cette saison ou dans la cinquième et dernière salve, The Boys ne compte pas faire dans le politiquement correct, et c'est tout ce que les fans désirent !