C'est l'application du moment : TikTok a connu un véritable engouement durant le confinement. Depuis, le nombre d'abonnés ne fait qu'augmenter, certains utilisateurs percent dans la musique, comme Wejdene, et même les politiques s'y mettent ! La preuve : Emmanuel Macron y a félicité les bacheliers, tandis que Jean-Luc Mélenchon a parodié le tube "Anissa" de Wejdene. Pourtant, malgré ce succès, Donald Trump envisage d'interdire le réseau social.
C'est en tout cas ce qu'il a fait savoir ce mardi 7 juillet 2020. "C'est quelque chose que nous étudions", a-t-il avoué à l'animatrice Greta Van Susteren. La raison ? L'application appartient au groupe chinois ByteDance et les tensions entre les Etats-Unis et la Chine sont de retour, alors que le Président ne cesse de dénoncer l'attitude de la Chine face à la pandémie de Covid-19 : "Ce qu'ils ont fait à notre pays et au monde entier est une honte".
Outre cette volonté de "punir" la Chine, le président américain soupçonne la plateforme d'espionnage. D'ailleurs, le célèbre streamer Ninja a annoncé son départ de TikTok, accusant l'entreprise d'utiliser ses données : "J'ai supprimé l'application TikTok de tous mes appareils. J'espère qu'une entreprise moins intrusive et qui n'appartient pas à la Chine pourra reproduire le concept légalement, avec des contenus aussi drôles et incroyables publiés par des influenceurs", a écrit sur Twitter celui qui a fait son retour sur Youtube. Ils ne sont pas les seuls à porter de telles accusations : l'Inde vient d'interdire l'application pour des raisons de sécurité nationale et de respect de la vie privée.
De son côté, TikTok s'est défendue : "TikTok est dirigée par un PDG américain, avec des centaines d'employés et de cadres [...] ici aux États-Unis", a déclaré un porte-parole du groupe cité par l'agence Bloomberg. "Nous n'avons jamais fourni de données sur les utilisateurs au gouvernement chinois et nous ne le ferions pas si cela nous était demandé". Rappelons que Donald Trump n'a pas de bonne relation avec l'application : fin juin, il se faisait troller le premier meeting sa campagne de réélection à Tulsa (Oklahoma) par des Tiktokeurs et fans de k-pop.
Plusieurs créateurs américains de TikTok ont fait part de leur inquiétude quant à la fermeture de la plateforme et craignent de perdre leurs communautés ainsi que leurs contenus. Certains incitent même leurs abonnés à les suivre sur d'autres réseaux sociaux. D'autres encore dénoncent le fait que le gouvernement ne travaille pas sur d'autres priorités.