Rien ne va plus entre les taxis professionnels et les VTC. Alors que l'ouverture du service UberPop a entraîné l'agression d'un chauffeur à Strasbourg, c'est cette fois un client qui a été passé à tabac à Lyon ce week-end. Le garçon aurait voulu prendre un taxi, mais le chauffeur lui aurait refusé sa course car en grève. La victime aurait alors signifié son intention de faire appel au service Uber, avant d'être agressée. Sur Facebook, Antoine, 27 ans, a partagé une photo de son visage meurtri : "J'ai le nez et le sinus maxillaire fracturés, je risque une paralysie de la partie gauche de mon visage. Partagez ce post avec vos proches, pour qu une telle violence gratuite ne se reproduise pas".
Le quotidien 20Minutes a pris des nouvelles de la victime : "Je sortais d'un dîner (...) On s'est approché des taxis et on en a vu un avec une lumière verte. On lui a demandé s'il pouvait nous prendre mais il répond qu'il était en grève. Je lui ai demandé pourquoi sa lumière était allumée. Il m'a insulté, rétorquant que ce n'était pas mes affaires. J'ai alors eu le tort de répondre que je comprenais mieux pourquoi certains utilisateurs se tournaient vers Uber". Le ton serait ensuite monté, obligeant un collègue du chauffeur à venir les séparer. "On a finalement réussi à se calmer et à discuter. On s'est même serré la main au moment de partir", poursuit Alexandre. Mais l'histoire ne s'est pas arrêtée là.
Alexandre explique : "Au bout de 100 mètres, j'ai senti une main sur mon épaule. Je me suis retourné et j'ai pris plusieurs coups au visage avant de tomber par terre". Si la Fédération du Rhône des Taxis indépendants martèle que la responsabilité d'un de leurs chauffeurs n'est "pas prouvée", la victime est sûre de l'identité de son agresseur : le conducteur de taxi et son collègue. "Les pompiers sont arrivés au bout de 25 minutes. Pendant ce temps, aucun taxi ne s'est proposé de m'emmener à l'hôpital, ils m'ont laissé dans ma flaque de sang", raconte-t-il, souffrant aujourd'hui de plusieurs fractures et de 21 jours d'ITT.