Il y avait eu le hashtag #lundi14septembre, lancé par des lycéennes contre le sexisme où elles appelaient à s'habiller avec des mini jupes, des crops top et des décolletés. Mais les filles ne sont pas les seules concernées par les problèmes de règlement intérieur dans les écoles. Parfois, les garçons aussi ne peuvent pas porter ce qu'ils veulent. Trevor Wilkinson, un ado américain de 17 ans, en a fait les frais. Le 30 novembre 2020, au retour des vacances de Thanksgiving, il avait du vernis à ongles à son lycée Clyde High School au Texas.
Le personnel du lycée lui a expliqué que c'était interdit pour les garçons de mettre du vernis à ongles. Une règle qui serait dans le règlement de l'établissement. Trevor Wilkinson a refusé de l'enlever et a donc été renvoyé chez lui. Une suspension scolaire qui a continué tous les jours. Le 3 décembre 2020, le proviseur lui a laissé le choix entre 3 options : enlever le vernis pour retourner en cours, suivre les cours en ligne depuis chez lui jusqu'aux vacances de Noël ou garder le vernis et rester suspendu. Le lycéen a opté pour la troisième option, refusant de se laisser dicter ce qu'il devait porter ou non.
Pour lutter contre cette injustice, Trevor Wilkinson a lancé une pétition en ligne sur change.org, les pétitions en ligne faisant partie des nouvelles manières de protester (comme par exemple celle d'une joueuse d'Animal Crossing demandant des coiffures plus inclusives). Dans la pétition intitulée "Permettre aux hommes de porter du vernis à ongles", l'ado y explique sa "suspension scolaire". "C'est un double standard car les filles ont le droit de peindre et de se faire faire les ongles" a-t-il dénoncé, soulignant aussi que "la liberté d'expression est suffisante pour montrer que ce code vestimentaire et cette politique ne sont pas corrects".
"Je suis un homme gay et je suis plus que fier" a-t-il confié, "C'est injuste et inacceptable. Aidez-moi à montrer qu'il est normal de s'exprimer et que l'identité que la société veut normaliser n'est pas acceptable. Je suis un être humain. Je suis valable. Je ne devrais pas avoir de problèmes pour me faire faire les ongles", "il est temps de changer et c'est maintenant".
Une pétition qui a déjà reçu plus de 220 000 signatures et même le soutien de l'Abilene Pride Alliance, une association locale de défense des droits LGBT.