Mise à jour : François Verove était bien le tueur et violeur surnommé le "Grêlé". Le test ADN qui a été effectué correspond. Une information judiciaire avait été ouverte contre lui pour "viols sur mineurs de 15 ans, assassinats, tentative d'homicide volontaire, vols avec arme, usages de fausse qualité et enlèvement et séquestration sur mineur de 15 ans" a précisé la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, dans un communiqué.
Il y a des affaires qui marquent. Que ce soit l'affaire du petit Grégory, dont un nouveau rebondissement a relancé l'enquête, l'affaire Xavier Dupont de Ligonnès qui serait toujours vivant selon un proche ou encore l'affaire Watts qui a eu un docu sur Netflix. Une autre affaire a aussi marqué la France : celle du tueur en série et violeur surnommé le "Grêlé". Le serial killer qui était recherché depuis plus de 35 ans aurait été retrouvé mort.
François Verove, ex gendarme âgé de 59 ans, a été retrouvé mort ce mercredi 29 septembre 2021. Il s'est suicidé dans son appartement au Grau-du-Roi, près de Montpellier dans le Gard. Et dans une lettre, il avoue être le "Grêlé". Un prélèvement ADN a été fait pour vérifier s'il s'agit bien de l'homme qui a tué et violé plusieurs victimes. Les résultats du prélèvement ADN ne sont pas encore connus.
Le tueur avait été appelé le "Grêlé" parce qu'il avait un visage grêlé, une peau abîmée par des traces de boutons d'acné ou de variole comme l'avaient décrit plusieurs témoins. L'homme est soupçonné de 6 viols et de 4 meurtres, qui se sont déroulés entre 1983 et 1994. Cécile Bloch (11 ans) avait été poignardée et violée le 5 mai 1986 à Paris, Gilles Politi (38 ans) et Irmgard Mueller (20 ans) avaient été tués le 29 avril 1987 à Paris. Il est aussi soupçonné d'avoir tué Karine Leroy (19 ans), qui a disparu le 9 juin 1994 de la cité Beauval à Meaux, en Seine-et-Marne. Et il aurait commis 6 viols entre 1986 et 1994.
La Brigade criminelle de Paris n'a jamais fermé le dossier. Comme dans la série Cold Case, c'était une affaire sur laquelle le 36 quai des Orfèvres travaillait toujours, des années après les meurtres et les viols. Les enquêteurs ont même entendu plusieurs suspects et ont recoupé des éléments. Selon Le Point, ils avaient convoqué François V. suite à la demande d'une juge d'instruction parisienne. Une convocation pour un prélèvement ADN. Mais le suspect qui a avoué être le tueur dans sa lettre posthume ne s'était jamais présenté. Lui qui se savait recherché depuis plus de 35 ans aurait préféré se suicider plutôt que de finir en prison.
Le Parisien a de son côté révélé que "le retraité venait de quitter son domicile situé dans un petit village près de Montpellier (Hérault) et avait loué un logement en Airbnb au Grau-du-Roi. Il avait auparavant vidé ses comptes en banque". Dans sa lettre, l'ancien gendarme aurait avoué les meurtres sans donner les noms de victimes, ni comment et pourquoi il aurait fait ça. Il aurait aussi précisé qu'il n'était "pas bien dans sa vie" au moment des crimes mais qu'il se serait "pris en main" et qu'il se serait "fait soigner". Il n'aurait "rien fait" depuis 1997.
Le média indique aussi que depuis, il était "retraité sans activité, en couple avec une compagne". Et avant ça, "François V. avait siégé au conseil municipal de sa commune de l'Hérault en 2019 jusqu'aux élections municipales l'année suivante".