En ce 14 février, les célibataires ne vont peut-être pas si bien que ça. Pire, certain(e)s souffrent d'une rupture douloureuse. Alors rassurez-vous, la douleur peut peut-être s'en aller plus vite que prévu. Comment ? Grâce à une pilule qui met votre chagrin sur off lors d'un chagrin d'amour.
Vous n'aurez plus à être un coeur brisé comme Carrie Bradshaw (Sarah Jessica Parker) dans Sex and the City, qui a vécu pas mal de déceptions amoureuses avant de finir en couple avec Mr Big (Chris Noth). On pense aussi au pauvre William (Hugh Grant) de Coup de foudre à Notting Hill, malmené par Anna (Julia Roberts) avant qu'ils terminent ensemble.
C'est le psychiatre et chercheur canadien Alain Brunet qui a commencé à donner ce un bêtabloquant à ses patients pour qu'ils aillent mieux après une séparation. "Il forme depuis janvier des médecins français qui vont (...) soigner les coeurs brisés de l'Hexagone" a même annoncé Le Parisien.
Le propranolol, aussi appelé "pilule de l'oubli", vous permettra de ne plus souffrir le martyre après une rupture, certes. Mais cela fait écho à Clementine (Kate Winslet), tentant d'oublier Joel (Jim Carrey) dans le film Eternal Sunshine of the Spotless Mind. Et du coup, on se demande si c'est si bien que ça, d'oublier pour atténuer sa peine.
Pour les plus réticents à ce traitement, Alain Brunet a précisé que "le chagrin d'amour, cela a l'air léger. Et pour cause, il ne présente pas de menace vitale. Mais si certaines personnes réagissent bien, pour d'autres, le sol se dérobe sous leurs pieds". "Il peut alors engendrer un trouble de l'adaptation, au même titre que le stress post-traumatique" a-t-il expliqué, "Ce sont des pensées répétitives, une envie dévorante de pleurer, des nausées, de la détresse. C'est à ces patients que la thérapie s'adresse".
D'ailleurs le propranolol sert déjà à aider les personnes souffrant de stress post-traumatique comme les soldats mais aussi les victimes des attentats du Bataclan ou de la promenade des Anglais à Nice. Le site de l'APHP (Assistante Publique - Hôpitaux de Paris) a précisé "les résultats d'un premier essai clinique (...) montrent que la réactivation du souvenir traumatique diminue sous l'influence du propranolol".