La victoire de Nicolas Maduro à la tête du Venezuela est loin de faire l'unanimité. Seules 250 000 voix séparent le poulain du défunt Hugo Chavez de son adversaire Henrique Capriles. Les manifestations font rage pour réclamer le recomptage des voix, exigé par le candidat de l'opposition.
Depuis la victoire de Nicolas Maduro aux présidentielles dimanche 14 avril, des milliers de manifestants sont descendus dans la rue pour protester contre les résultats. Henrique Capriles a appelé ses sympathisants à "montrer leur colère" sans "tomber dans le piège de la violence". Mais le candidat de l'opposition n'a pu éviter les violences. Les manifestations organisées à Caracas et dans tout le pays ont fait au moins sept morts et une soixantaine de blessés, selon les autorités.
Ca s'accuse des deux côtés. Le nouveau Président Nicolas Maduro charge les "hordes fascites" d'être à l'origine de ces violences et reproche à son adversaire de l'opposition de vouloir orchestrer un "coup d'Etat". "Main de fer face au fascisme et l'intolérance. S'ils veulent me renverser, qu'ils viennent me chercher. Je suis là avec un peuple et une armée" a-t-il martelé lors d'une cérémonie à Caracas.
De son côté, Henrique Capriles rejette la faute sur le pouvoir en place. Il accuse le gouvernement d'"ordonner la violence", afin d'échapper au recomptage des voix. "Fraude" ou encore "Maduro, tu m'as volé mon vote" pouvait-on lire sur les murs de la capitale. Suite à ces décès, le candidat de l'opposition a renoncé à un rassemblement prévu mercredi à Caracas et interdit par le Président.
Dans l'actu aussi : Jérôme Cahuzac : un aurevoir à l'Assemblée et une pique à Hollande / Iran : séisme dévastateur, 34 morts au Pakistan