A peine dévoilée, déjà critiquée. La Xbox One, présentée le 21 mai dernier, fait l'objet de nombreuses critiques à l'image de sa fonctionnalité annonçant la mort du marché d'occasion, la nécessité d'avoir une connexion internet pour en profiter pleinement, ou encore son prix (provisoire) assez exorbitant. Nouveau jour, nouvelle attaque à l'encontre de la future console de Microsoft, cette fois-ci orchestrée par les défenseurs de la vie privée.
Ces derniers reprochent à la machine de ne jamais être réellement éteinte. Les joueurs peuvent en effet lancer leur Xbox One de façon très rapide, en disant "Xbox Allumer", à l'aide de Kinect 2. Ce détail dérange le directeur de la Cnil allemande (BfDI), Peter Schaar, pour qui le périphérique, doté d'un micro et d'une caméra, peut potentiellement transformer la console en "appareil de surveillance".
"Elle enregistre toute sortes d'informations sur moi. Ces données sont traitées sur un serveur externe et peut-être partagées avec des partis-tiers." a-t-il exposé les raisons pour lesquelles Microsoft pourrait "jouer les espions" avec sa machine. Cet avis, l'organisation Civil Liberties Australia le partage, son directeur demandant qui plus à la société américaine qu'un mode soit proposé afin de désactiver totalement le micro et la caméra.
Le constructeur a quant à lui rassuré les joueurs. "Nous prenons le respect de la vie privée très au sérieux. Nous n'utiliserons pas Kinect pour espionner qui que ce soit. Il écoute juste pour détecter les mots 'Xbox Allumer' et réveiller la console. Nous ne transmettons aucune donnée qui pourrait identifier le joueur, à moins qu'il ne l'accepte explicitement" a expliqué un représentant du géant à Eurogamer.
Les joueurs sont donc invités à contrôler eux-mêmes les informations qu'ils partagent. Mais combien prennent réellement le temps d'appliquer cette mise en garde ? Trop peu malheureusement.