Comment stopper le fléau du cyberharcèlement ? Il semble qu'une année après l'autre, les réponses restent portées disparues, puisqu'il perdure de plus belle. C'est pourtant l'un des grands enjeux actuels. En juin dernier encore, l'ex-ministre de l'Education Pap Ndiaye préconisait une heure de sensibilisation sur le sujet dans tous les collèges de France.
Et les célébrités sont de plus en plus nombreuses à mettre en lumière le sujet. Comme Léna Situations par exemple. Ou Lou Pernaut, la fille du célèbre et regretté présentateur de JT Jean-Pierre Pernaut. Ce 19 septembre, celle-ci s'est exprimée sur les ondes d'Europe 1 à propos de ces violences qu'elle subit elle-même de plein fouet.
Car la jeune femme âgée de 20 ans, suivie par plus d'un million de fans sur TikTok, est elle aussi victime de harcèlement en ligne. Elle témoigne : "Depuis le décès de mon père, c'est encore pire car certains auraient aimé que mon père reste en vie plutôt que moi. Je me suis pris des insultes inimaginables".
Terrifiant... Et ce n'est pas tout.
A Europe 1 toujours, Lou Pernaut poursuit : "Le cyberharcèlement, ça détruit des vies de beaucoup, beaucoup de personnes et plus particulièrement les jeunes, qui ne se rendent pas forcément compte de leurs propos. Ça peut partir très loin". Et ce qu'elle raconte, on le perçoit partout. Absolument partout.
Exemples ? Lors du dernier GP Explorer initié par Squeezie, lorsque la vidéaste Manon Lanza s'est retrouvée harcelée après un accrochage avec la voiture de course de Maxime Biaggi, accusée d'avoir "niqué la course". En août dernier, lorsque l'ex-footballeuse Melissa Plaza s'est contentée de remettre en question les méthodes de coaching de Hervé Renard. Des sportives comme les tenniswomen subissent elle aussi des violences en ligne quotidiennes : commentaires déplacés, insultes, et même, menaces de mort... Rien que ça oui.
Un climat global dont a conscience la vingtenaire, qui précise : "J'ai de la chance d'avoir une force mentale et d'être habituée à ce genre de critiques parce que, depuis que je suis née, je baigne dans ce milieu-là. Mais les jeunes d'aujourd'hui n'ont pas forcément cette force et prennent les critiques au pied de la lettre".
"Neuf message sur dix que je reçois, ce sont des menaces, des insultes", témoignait encore récemment Estelle Denis sur le plateau de l'émission PAF sur C8. Ca en dit long sur une banalisation mortifère. Selon Amnesty International, 41 % des femmes ayant subi des violences en ligne ont déjà craint pour leur sécurité physique. Bien au delà des écrans, ces effets sur la vie réelle sont donc ultra concrets...