Quand on est une jeune meuf influente, c'est connu, on se prend un paquet de relous et de commentaires déplacés dans le pif. Léna Mahfouf, alias Léna Situations, peut en témoigner au quotidien. La preuve ? Ces remarques bien sexistes se sont démultipliées sur les réseaux suite à la diffusion des photos de la vidéaste sur le tapis rouge du festival de Cannes 2023. L'influenceuse venait assister à l'avant-première de la sulfureuse série The Idol (avec The Weeknd et Lily-Rose Depp) et arborait une longue et majestueuse robe-bustier bleue signée Vivienne Westwood.
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Un éclat fashion qui n'a pas calmé les agités dans les coms : "Avec ses jambes, elle ne devrait pas mettre ce genre de tenues", "elle a grossi", "On dirait une dinde", "too many burgers", "de grosses cuisses dommage"... Autant de remarques que la créatrice de contenus a épinglées en story pour pousser un coup de gueule : coup de gueule contre le body shaming, qui consiste à balancer des remarques déplacées sur le physique d'une personne (la plupart du temps une femme, curieux hasard), mais aussi coup de gueule contre la grossophobie, qui tend à juger tout ce qui sort des sacrosaints diktats de beauté et de taille...
Et la vingtenaire de tacler en retour : "Depuis tout jeune, on nous projette tellement un corps idéal, un style idéal que dès que je ne rentre plus dans mon 36 je reçois des 'tu manges bien à la cantine' ou 'félicitations pour le bébé'...".
Un témoignage que Léna développe en story : "J'ai toujours été plus ou moins à l'aise avec mon corps... jusqu'à ces derniers mois. J'ai pris du poids, ma morphologie a changé, j'en suis consciente mais Internet s'en est rendu compte avant moi et souhaite bien le partager". L'influenceuse dit être déjà bien accablée par "ce sentiment de ne pas être dans le bon corps". Alors forcément, cette malveillance décomplexée n'arrange pas les choses.
Face à cela, la vidéaste choisit la transparence et le no filter total, ce qui est loin d'être évident, surtout sur des plateformes comme Insta : "Depuis deux ans, j'ai fait le choix de ne plus utiliser plus de filtre afin de montrer une image honnête et non modifiée, quelque chose de vrai. J'essaie de faire de mes plateformes un lieu où je me sens assez confiance pour partager avec 4 millions de personnes mes facettes avec lesquelles je ne suis pas 100% en paix". La réponse de Léna aux haters ? "Je vous envoie du love".
Du "love" que pas mal de zoziaux ne méritent certainement pas. Car il n'y a pas que Frédéric Beigbeder qui a une dent contre Léna Situations. Tenue, physique, poids, couple... Les sujets ne manquent pas pour les trolls, et les occasions non plus : le Festival de Cannes aujourd'hui, le Super Bowl hier... Comme une mauvaise série qui n'en finit pas. Ce qui démange trop de gens ? "Mon couple, mon physique, mes cheveux bouclés, le décolleté de mes robes... Ou juste le fait d'être juste une nana", taclait-elle dans une story Insta en 2021.
Les années filent, et rien ne change. Pour Léna, et les autres. En 2019 déjà, une étude Yougov très détaillée estimait que 30 % des victimes de "body shaming" sont des femmes et que 85 % des ados auraient déjà subi des moqueries sur leur physique - dont un bon nombre de filles, on l'imagine. Les plus touchées par ce phénomène toxique ? La tranche des 18-34 ans. Des Léna Situations en fait, il y en a plein.