Lors du match entre le Paris Saint-Germain et l'Olympique de Marseille du dimanche 24 septembre 2023, des supporters ont entonné des chants homophobes. "Les Marseillais, c'est des P*, des fils de p*tes, des enc*lés", a-t-on pu entendre. Et ce n'est pas tout puisque des joueurs tels qu'Ousmane Dembélé et Randal Kolo Muani ont insulté leurs adversaires en scandant : "Marseillais, ni*ue ta mère".
Ces chants, qui ont duré une quinzaine de minutes selon des observateurs présents dans les tribunes du Parc des Princes, ont fait réagir jusque dans la sphère politique. La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, les a fermement condamnés. "Il est impossible de rester sourd à de tels chants haineux et homophobes dans les tribunes", a-t-elle écrit sur X - anciennement Twitter - avant de lâcher : "Il est urgent de les éradiquer de nos stades".
L'affaire s'est invitée au menu des Grandes Gueules ce mardi 26 septembre sur RMC et RMC Story. Etienne Liebig a dénoncé une "tradition stupide et ringarde" des supporteurs parisiens qui se veut d'insulter les Marseillais. "Par ailleurs, je pense que quand des hommes sont ensemble un peu avinés et qu'ils sont réunis dans un stade de football. De toute façon, ils vont forcément être c*ns...", a regretté celui qui a eu un violent clash autour de Sandrine Rousseau.
Jean-Baptiste Djebbari a, pour sa part, balancé sur les pratiques de supporters. "Alors avinés, il y a des statistiques intéressantes qui sont sorties là sur la Coupe du monde de rugby et les matchs de foot. En moyenne, le supporter de rugby boit 5 fois plus de bière que le supporter de foot. Donc s'il y a une foule avinée, c'est bien celle du rugby. Après, je suis d'accord que c'est un sujet de culture. J'ai fait du rugby toute ma vie, il ne viendrait jamais à l'idée d'un rugbyman d'insulter ou même de contester un arbitre. On est élevés dans la culture de l'arbitre", a-t-il expliqué.
Sans cautionner ces chants homophobes, Olivier Truchot s'est interrogé : "Est-ce qu'il n'y a pas un exutoire dans le football qui est peut-être nécessaire ?!". "On en a automatiquement besoin. Une société a besoin de ce défouloir (...) Je suis juste inquiet sur le fait que, très souvent, on dit : 'Il faut que nos enfants soient protégés de cette violence-là parce qu'elle se répercute ensuite'. Imaginons qu'effectivement les grands donnent ce modèle que de se traiter de 'P*', finalement c'est possible dans le foot et que donc c'est un rite viriliste...", lui a répondu Etienne Liebig.
"Ce serait un peu dommage que nos enfants reproduisent ce truc-là à 7,8 ans à l'école en disant : 'Toi t'es un P*'... Même si ça n'aurait pas une connotation automatiquement homophobe. Je trouve ça un peu dommage et je préférerais qu'on commence à travailler sur ce sujet", a ajouté le chroniqueur des "GG" avant qu'Alain Marschall dénonce des "insultes déshonorantes et dévalorisantes".