Alors que la France était à la ramasse dans le classement des meilleures universités du monde, c'est un problème tout aussi grave qu'a dénoncé l'UNEF (l'Union nationale des étudiants de France). Lequel ? Les discriminations à la fac et dans les universités. Quelles soient sexistes, racistes ou LGBTIphobes, elles sont toujours présentes. C'est en effet ce que révèle les résultats de leur enquête publié sur leur site internet.
L'UNEF dévoile ainsi que "7% des universités ne communiquent sur aucun dispositif de lutte contre les discriminations". Pire, "45,1% des universités ne disposent pas d'une cellule de veille et d'écoute (CVE)". Cette cellule, l'Union nationale des étudiants de France la réclame depuis des années dans l'enseignement supérieur. Pour les étudiants, ce serait essentiel afin de lutter contre les discriminations mais aussi le harcèlement et les violences/agressions.
Sur les discriminations sexistes, l'UNEF a affirmé que "24,5% des universités ne mettent ni en place des chargé·e·s de mission égalité femmes-hommes, ni des vice-président·e égalité femmes-hommes". Quant à la précarité menstruelle, de nouvelles mesures du gouvernement seront mises en place sur les protections hygiéniques.
Mais en attendant, "8,5% des universités seulement proposent des protections périodiques". A noter aussi que les étudiantes payent "529,32 € par an" de plus que les étudiants. Au total, "elles seraient environ 270 000" à ne pas pouvoir se rendre en cours pendant leurs règles par manque de moyens pour acheter des tampons, des serviettes hygiéniques ou des coupes menstruelles.
Quant au racisme, "1 seule université dispose d'une VP de lutte contre le racisme", "76,9% des CVE ne traitent pas du tout du racisme" et "17,7% des universités seulement ont un dispositif institutionnel contre le racisme". Et ce n'est pas tout. L'enquête précise que "42,30 % des personnes perçu·e·s comme non blanches déclarent avoir été victimes de racisme dans le cadre de leurs études".
Enfin, concernant la LGBTIphobie, "64,1% des CVE ne traitent pas du tout des lgbti+phobies". Et pour les transgenres et personnes qui ne sont pas en accord avec leur prénom de naissance et en changent pour un nom d'usage, sachez que "63,38% des universités ne reconnaissent pas le prénom d'usage en France". Sans oublier les agressions physiques LGBTI+phobes qui ont progressé de "36%".
Mais quelles sont les solutions pour lutter contre toutes ces discriminations dans les facs et les universités ? L'UNEF a indiqué ses "revendications pour faire de nos établissements des espaces qui mettent tout en oeuvre pour lutter contre ces dérives".
L'UNEF demande donc "une réforme législative", "un plan national de lutte contre les discriminations dans l'enseignement supérieur", "un investissement financier conséquent" pour que les facs et les universités puissent réellement lutter contre les discriminations et "une meilleure information des étudiant·e·s" sur l'ensemble des discriminations.
1. Université Rennes II
2. Université Bordeaux Montaigne
3. Université Rennes I
4. Université d'Angers
5. Aix-Marseille Université
6. Université Côte d'Azur
7. Université d'Avignon
8. Université Bretagne Occidentale
9. Université Bretagne Sud
10. Université Montpellier III Paul Valéry