Juste après Apolline Matin, sa matinale pour RMC Story, Apolline de Malherbe a arbitré une nouvelle édition du Face à face le lundi 13 février 2023 sur BFMTV. Elle y a interviewé Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT.
Alors qu'il a appelé à "mettre la France à l'arrêt" le mardi 7 mars pour contester contre la réforme des retraites, Philippe Martinez a été confronté à un dérapage. Apolline de Malherbe a tenu à revenir sur un incident survenu lors de la journée de mobilisation du samedi 11 février. Une poupée à l'effigie d'Elisabeth Borne a été pendue à un camion de la CGT à Marseille.
Apolline de Malherbe, qui a vécu une interview surréaliste avec Eric Zemmour, a demandé à Philippe Martinez ce qu'il pensait de cette mise en scène d'Elisabeth Borne. "Je pense que ces images n'aident pas à rester sur l'essentiel qui est notre combat contre cette réforme des retraites", a réagi le secrétaire général de la CGT. L'invité du Face à face a assuré qu'il n'avait pas vu ces images. Apolline de Malherbe lui a demandé s'il condamnait ce dérapage. "Je vous le répète, je pense que ça ne contribue pas à rester sur l'essentiel et l'essentiel, c'est la bataille contre l'allongement de l'âge de départ à la retraite", s'est-elle vue répliquer.
L'animatrice, qui a eu un face à face très tendu avec Sandrine Rousseau en début de semaine dernière, a surenchéri : "Philippe Martinez, est-ce que vous condamnez ?". Son invité s'en est agacé. "Comment voulez-vous que je vous le dise, je vous répète que...", a-t-il lancé, mais son interlocutrice est revenue à la charge. "Bah oui ou non ! Ce n'est pas très compliqué : 'oui je condamne", lui a asséné Apolline de Malherbe. "Oui, je pense que ces images...", a entrepris de relancer Philippe Martinez, avant d'être de nouveau interrompu. "Oui je condamne, vous pouvez répéter Philippe Martinez. Ce n'est pas compliqué. Oui je condamne !", a martelé l'animatrice, qui a dévoilé les coulisses de ses interviews d'Eric Zemmour et Sandrine Rousseau.
Philippe Martinez en est apparu excédé. "On ne va pas passer l'interview là-dessus ! Je vous répète que ce genre - comme d'autres -, à avoir un ballon sous le pied avec la tête d'un ministre, ce n'est pas bon pour le mouvement social", a réitéré le secrétaire de la CGT, qui a révélé avoir reçu un "appel de courtoisie" de la part d'Elisabeth Borne la veille au soir.