Alors même que l'univers est pourtant suffisamment vaste pour mettre en scène de nouvelles histoires, HBO et Warner Bros ont finalement décidé de remaker Harry Potter. Aussi, la saga littéraire de J.K. Rowling va avoir le droit à une nouvelle adaptation. Le twist : exit le cinéma, c'est en série que ce projet prendra forme.
Une nouvelle version qui peine à convaincre les fans de la première heure, encore très attachés à la saga cinématographique culte portée par Daniel Radcliffe, Emma Watson et Rupert Grint, mais qui passionne déjà l'équipe créative. En revanche, tout le monde le sait, ils pourraient vite faire face à un énorme problème.
Lequel ? Celui-là même qui a impacté Stranger Things depuis son lancement : un vieillissement plus rapide des acteurs que le rythme de production. En effet, là où les films réussissaient à tenir un rythme de tournage impressionnant entre chaque épisode (un an et demi d'écart en moyenne entre chaque film), la série devrait connaître une situation nettement moins fluide.
Après tout, il est plus simple de mettre en boîte une histoire de 2h30, qu'une intrigue qui s'étale sur 8 à 10 épisodes de 45min/1h. Entre l'écriture, le tournage, la post-production... Le temps de travail augmente fatalement. C'est pour cela que, depuis quelques années, les grosses séries du moment voient leurs saisons être espacées de deux à trois ans en moyenne.
Or, avec un casting aussi jeune et en pleine croissance, de tels délais pourraient rapidement ruiner la crédibilité de ce remake d'Harry Potter. Encore une fois, on peut le constater avec Stranger Things, dès qu'un comédien grandit, le charme de l'enfance disparait aussitôt, apportant des incohérences parfois gênantes.
De quoi ainsi comprendre que cette série est donc maudite et déjà vouée à l'échec ? Peut-être pas. Auprès de la presse américaine, Casey Bloys (CEO d'HBO) a confirmé que le sujet était au coeur des discussions : "C'est quelque chose auquel nous réfléchissons". Et visiblement, une solution - qui pourrait faire perdre quelques cheveux aux scénaristes, serait même privilégiée pour y faire face : "L'une des idées que l'on a déjà abordées, serait de tourner les saisons 1 et 2 de façon très rapprochée. Car en termes de temporalité, le passage des 11 à 13 ans est un énorme bouleversement dans la vie des enfants".
Casey Bloys a par la suite ajouté : "Vous pouvez vous en sortir quand ils ont entre 13 et 15 ans. Mais là, on va devoir réfléchir au planning et au tournage, pour éviter qu'ils ne grandissent trop vite entre chaque saison. C'est à prendre en considération [au niveau du casting, actuellement en cours]".
Le point négatif d'une telle façon de procéder ? Là où des rumeurs laissaient entendre que la saison 1 pourrait arriver en 2026, Bloys s'attend plutôt à une diffusion retardée, aux alentours de 2027 : "On ne fait que commencer en termes d'écriture et de casting". Le point positif ? Si les équipes encaissent ensuite le rythme de tournage de deux saisons d'un coup à chaque fois, le délai d'attente entre chaque saison pourrait logiquement diminuer : "Une diffusion annuelle sera difficile, mais tout dépendra de l'avance de notre écriture".