S'il y a bien un détail qui retient toute notre attention durant ce film, c'est qu'il est plein d'autodérision pour notre plus grand bonheur. En effet, les scénaristes passent leur temps à se moquer des suites en tout genre, que ce soit à travers des blagues ou clins d'oeils dans les décors, nous permettant ainsi d'adopter (et apprécier) encore plus facilement ce film. La raison ? Sachant que ce procédé n'est jamais très apprécié des fans (et de qualité pour les franchises), toute l'équipe s'est alors surpassée afin de faire de ce film un one-shot à part, vivant sa propre aventure, tout en assumant parfaitement ce qu'il est. Résultat, on assiste à un mixe maîtrisé, permettant à l'humour de passer un cap, sans jamais paraître répétitif.
Car au lieu de copier ce qui a bien fonctionné lors du premier volet, les scénaristes ont non seulement préféré corriger les défauts (humour trop lourd, intrigue trop linéaire), mais ont également su élever leur niveau. Ainsi, les répliques cultes s'enchaînent aussi vite que les scènes d'action, les twists sont aussi fous qu'inattendus, et le duo Tatum/Hill se révèle plus complémentaire que jamais. Jouant à fond sur le quiproquos d'une relation gay entre les deux agents, les acteurs livrent une partition délirante et des moments mémorables.
Si 22 jump street dure près de 2h, on ne voit absolument pas le temps passer. Plus fort encore, on aimerait même qu'il ne s'arrête, tant les différents chapitres sont aussi fun qu'originaux. Concrètement, le film arrive à faire ce qu'on n'osait espérer : se renouveler. Les personnages sont nettement mieux exploités, l'humour y est plus travaillé, l'action plus badass... Bref, c'est drôle, barré, on en prend plein les yeux et une fois sorti de la salle, on ne demande que deux choses : y retourner et un 3ème épisode.
PS : Restez jusqu'au bout du film, le générique de fin est tout simplement épique. Du très grand art.
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