A peine a-t-elle obtenu un accord de Google visant à sauver la presse française qu'Aurélie Filippetti, la ministre de la Culture, planche déjà sur de nouvelles mesures. Sa nouvelle lubie ? Taxer les grandes entreprises américaines qui, selon elle, profiteraient un peu trop du système pour s'enrichir au détriment des droits des artistes.
Dans une interview accordée au Parisien, la ministre s'est ainsi exprimée sur la possibilité de faire payer certaines sociétés afin de favoriser la "création française" plutôt que leurs profits. Des cibles toutes trouvées en la présence d'Apple et de YouTube, ce dernier ayant notamment remporté des millions grâce à la "danse du cavalier" de PSY.
"Les consommateurs paient 500 à 600 euros pour un iPhone ou un iPad, enrichissant des grandes entreprises comme Apple qui ne créent que peu d'emplois en Europe. Je suis donc favorable à ce que des groupes comme Apple ou YouTube contribuent à la création" a-t-elle expliqué. Celle-ci s'étonne également qu'un titre de Johnny Hallyday (le "maître" du teasing sur Twitter) "vendu 0,99 € ou 1,29 € sur iTunes rapporte moins de 10 centimes à son interprète".
Plus surprenant encore, Aurélie Filippetti préconise d'"arrêter de se focaliser sur les internautes et d'attaquer à la contrefaçon commerciale, lutter contre les groupes qui gagnent de l'argent avec le piratage et développer des catalogues d'oeuvres facilement accessibles en téléchargement légal." Une attaque directe à l'encontre d'Hadopi, à quelques semaines de la publication par Pierre Lescure d'un rapport sur la réforme de la loi sur le piratage Internet.