Réunir les compliments des critiques ET du public, c'est le Saint Graal pour tout réalisateur. Richard Gadd est en train de réussir cet exploit avec Mon petit renne, devenue un véritable phénomène sur Netflix.
Actuellement classée numéro 1 dans le monde (3ème chez nous), la série continue d'attirer depuis sa sortie le 11 avril 2024. Après avoir cumulé 10 millions d'heures de visionnage en première semaine, Mon petit renne a décollé en seconde (52 millions). Mieux, elle s'envole carrément sur sa troisième semaine d'exploitation (87 millions d'heures). Selon Netflix and chiffres, c'est très rare et même tout simplement du jamais vu. Seule Squid Game l'avait fait avant... à un niveau largement inférieur.
Cette montée en puissance de Mon petit renne vient des retours très positifs sur les réseaux sociaux, du bouche-à-oreille aligné, mais également des critiques pro. Sur Rotten Tomatoes, la série s'offre un 98% d'avis positifs. Sur Metacritic, sa note moyenne basée sur 13 critiques lui attribue un beau 87/100.
Mais l'un des plus beaux compliments vient de Stephen King en personne. Après avoir déjà partagé sa fascination pour la série sur X avec un message très bref, "m*rde alors !", l'écrivain a détaillé tout le bien qu'il pensait de Mon petit renne auprès du Times.
Et il ne passe pas par quatre chemins pour s'incliner devant ce qu'il considère comme "l'une des meilleures choses [qu'il a] pu voir à la télévision (ou même au cinéma)". Si le talent de Stephen King n'est plus à prouver, l'écrivain a, en plus, une certaine connaissance du sujet traité dans Mon petit renne puisqu'il avait lui-même écrit le roman Misery, qui aborde lui aussi le thème du harcèlement passionnel :
"Heureusement que mon roman Misery est sorti avant parce que les gens auraient pu croire que j'avais volé mon histoire à Richard Gadd".
Mais qu'est-ce qui a tant plu à Stephen King ? A peu près tout, à commencer par le rythme de Mon petit renne : "Contrairement à la plupart des épisodes de séries en streaming, qui s'étalent avec 50 minutes au compteur - voire plus - les épisodes de Mon petit renne, d'environ 30 minutes chacun, sont comme des petits coups courts d'un couteau très aiguisé. Là, moins de deux minutes après le début du premier épisode, on remarque immédiatement ce qui différencie Mon petit renne de tant de drames, de comédies dramatiques ou de séries psychodramatiques qui peuplent la richesse occasionnelle (et la médiocrité plus courante) du streaming".
Le traitement des personnages a également tout bon à ses yeux : "En moins de deux minutes, on nous a présenté l'essentiel de deux personnages centraux". Avant un dernier compliment : "Le grand cadeau (je n'appellerais pas ça un retournement de situation) de Mon petit renne est qu'on comprend pourquoi il a fallu tant de temps à Donny pour porter plainte pour les abus qu'il a subis. Ce n'est pas parce que son agresseuse est une femme ou parce qu'elle est très grosse. C'est parce que, au fond, Donny croit qu'il mérite ce traitement. Nous n'éprouvons pas de l'impatience mais de l'empathie pour lui, et nous en ressentons aussi pour Martha".
Si vous ne faites pas encore partie des millions de convaincus par Mon petit renne, vous savez quoi lancer sur Netflix ce week-end.