PRBK : Depuis quand fais-tu de la musique ?
Arezki : Oulala, depuis tout petit (rires). Je pense que j'étais bercé par la musique déjà dans le ventre de ma mère. Après j'ai commencé le piano à l'âge de 6-7 ans. Le chant en lui-même, j'en ai fait au conservatoire mais j'ai vraiment repris le chant il y a deux ans maintenant.
Qu'est-ce que tu écoutes comme musique ?
Ça va des classiques français au très urbain, à la pop énergique. J'ai les mêmes références que tout le monde : Brel, Brassens. Plus généralement je vais écouter du Kerry James, du Bigflo et Oli, du Abd al Malik des fois. C'est vraiment très urbain, très rap, de la culture hip hop.
Pourquoi avoir décidé de participer à The Voice ?
Je sais pas si j'ai réalisé que j'ai décidé (rires). Il y a un an et demi j'ai participé au Côte-d'Or Festival Song à Dijon. Je postulais vraiment en mode : 'J'ai vu qu'il y a un casting, je postule'. Après on m'a gardé pour le festival en lui-même, que j'ai gagné. Je comprenais rien, j'ai pleuré pendant 10 minutes. Et il se trouve que dans le jury, il y avait Bruno Berberes, directeur de casting de The Voice. Il m'a dit : 'On te recontacte dans 6 mois'. Sauf que moi, je venais d'arriver dans le monde artistique, je n'avais aucune idée de qui était Bruno Berberes ! Et 'on se recontacte', on sait ce que ça veut dire. Et en fait il a tenu sa promesse, 6 mois plus tard j'ai reçu un appel de Sophia de The Voice. Moi, tout bête, comme je connaissais pas le numéro de téléphone j'ai décroché en lançant : 'Allô tata' (rires).
Est-ce que tu avais déjà suivi l'émission ?
Pas régulièrement, pas tous les samedis soirs à la télé. Je ne regarde pas beaucoup la télé déjà. J'avais regardé quelques fois mais vraiment très peu. Maintenant voilà, j'avais en tête je pense comme tout le monde les auditions à l'aveugle de certains candidats.
Un(e) candidat(e) t'a marqué en particulier ?
Il y a l'audition à l'aveugle d'Arcadian (le groupe de la saison 5, ndlr) qui m'avait beaucoup marqué. C'est presque mon audition préférée je crois. Après il y a aussi les auditions de Louane, Kendji et d'autres aussi qui ne sont pas forcément connus aujourd'hui mais qui font de très belles choses.
Quel genre de messages reçois-tu depuis ta participation ?
Beaucoup beaucoup beaucoup d'amour. On s'y attend pas. On ne réalise plus parce qu'on passe tellement de temps à faire ses morceaux, à travailler dans les moindres détails les placements... C'est vrai que des fois ça fait du bien aussi de recevoir des messages qui nous rappellent qu'on a bien travaillé.
Comment gères-tu les critiques sur les réseaux sociaux ?
La prestation de "La vie est belle" (de Nissa, ndlr) ça a vraiment mis beaucoup de gens d'accord mais celle de "La valse à mille temps" (de Jacques Brel, ndlr), ça a été beaucoup plus compliqué et c'est normal, je m'y attendais. Je ne m'attendais pas à faire l'unanimité. Mais les critiques font quand même mal parce qu'on a beau se préparer, quand tu te prends dans la gueule, et même si c'est que 3 personnes, que t'as "massacré", "assassiné" Brel et qui "se retourne dans sa tombe", faut être solide. J'ai peut-être pleuré pendant 10 secondes, j'avoue. Et encore je relativise parce que c'est moi. Mais ceux qui critiquent les prestations de mes amis, faut me calmer. Les talents qui ont un style à eux qui ne vont pas satisfaire tout le monde comme London Loko, que je salue et qui est une formidable amie, ce qu'elle se prend, ça va pas quoi. Je réponds des fois (aux haters, ndlr) même s'il ne faut pas. Je crois que je vais prendre quelqu'un qui va me confisquer mon téléphone. Après il y a aussi des critiques constructives comme 'articuler un peu plus'. Dans ce cas là ça va, parce qu'on est aussi là pour grandir.
Quel talent de l'équipe de Jenifer redoutes-tu le plus ?
Comme ça à chaud je dirais Poupie parce qu'elle est trop imprévisible.
Étais-tu content de reprendre "Sonotone" de MC Solaar ?
Alors ça c'est drôle, on ne s'attendait pas du tout à ce morceau, autant lui que moi. Déjà parce que MC Solaar, c'est plus ma mère qui écoutait. "Sonotone", je l'avais jamais écouté et Geoffrey non plus. Et ce qui est drôle, c'est qu'on a eu la même réaction : mais quel titre on écoute ? En plus il n'y a pas de chant donc on a dû inventer toutes les notes. Et aussi c'est l'histoire d'un vieux retraité qui a raté sa vie et laissé passer des occasions alors qu'on est deux jeunes de 20 ans qui vivent leur rêve.
Comment as-tu réagi en apprenant que tu serais face à Geoffrey ?
Normal, c'était obligé ! Je crois que c'était le jour de la répèt des Chaos, on m'a dit : 'Il y en a un déjà qui a été volé et qui vient chez nous'. Je demande qui, et on me répond : 'Geoffrey. Tu le connais ?'. Mais bien que je le connais on avait fait la bande-annonce de The Voice ensemble. A partir du moment où on a passé les Chaos, c'était évident : on a à peu près le même âge, on fait de l'urbain tous les deux, des cheveux atypiques tous les deux, on fait le cours Florent tous les deux... Il n'y avait pas moyen qu'on me mette avec quelqu'un d'autre. Donc ça n'a pas étonné du tout.
Avais-tu déjà songé à monter un duo ou un groupe ?
Non parce que déjà moi je n'avais jamais pensé à monter moi tout seul (rires). Ça ne fait pas longtemps que je me dis que je peux peut-être faire carrière dans la musique donc non je n'y avais pas songé.
Comment ça se passe entre vous ?
On s'entend très bien, il y a des Battles où les gens s'apprécient un peu moins mais nous on s'entend très bien. Le duo ne nous fait pas peur. On a une belle énergie à deux. Ce qui fait plus peur c'est l'après The Voice parce qu'on ne sait pas ce que ça va donner et si les gens vont attendre de nous un duo par la suite.
Justement, quels sont tes projets après The Voice ?
Je suis toujours étudiant à la Sorbonne Nouvelle pour une licence de théâtre et j'étudies encore au cours Florent. Je pense qu'il faut encore que je grandisse dans ce milieu là, que je rencontre un manager et des producteurs, des gens qui vont m'expliquer comment ça se passe. Forcément le rêve ce serait de me dire 'Je suis tellement pris par des gens qui veulent me faire faire un album que ça me prend tout mon temps d'aller à la fac'. Mais ce n'est pas aussi évident que ça donc je vais apprendre. Mais oui créer un album ça serait un projet de rêve.
Propos recueillis par Marie Piat. Contenu exclusif. Ne pas reproduire sans citer PureBreak.com.