Il y a quelques jours, Chronic 2 Bass, un blogueur de Lyon, a créé le buzz sur la Toile avec un message cash réalisé en marge des attentats du 13 novembre. Dans une vidéo postée sur Facebook, ce dernier appelait les musulmans de France à s'unir contre les terroristes. "Ca suffit de ses pseudos musulmans de mes couilles qui salissent 2 milliards de musulmans (...) C'est à nous musulmans qui prônons les valeurs de la République, c'est à nous de faire de le ménage, de traquer ces fils de p*tes, d'en référer aux autorités", lançait-il notamment.
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Ce cri du coeur, vu plus d'1 millions de fois , a cependant valu à ce père de famille de 35 ans autant de félicitations que de critiques sur le web. La raison ? Selon Metronews, avant ce coup d'éclat, Chronic 2 Bass aurait partagé des vidéos moins glorieuses et insultantes dans lesquelles il prenait violemment à partie les "beurettes" et insultait la communauté noire. Accusé de racisme et d'être misogyne, Bassem - le vrai de nom du blogueur - a tenu à se défendre contre les critiques dont il fait actuellement l'objet, en interview avec 20 Minutes.
"Ces vidéos, dans lesquelles je ne cite les noms de personne, étaient destinées à des forums communautaires pour les jeunes, en accès privé, pas au grand public. Elles ont été mises en ligne après ma vidéo sur les attentats, alors que je les ai faites il y a plusieurs mois. Après, les montages qui sont sortis depuis jeudi dernier sur le net ou les réseaux sociaux, avec ma photo et des menaces que j'aurais faites à des " beurettes ", ce sont des fakes.", explique-t-il.
Concernant ses propos, il avoue les avoir lâchés sur le coup de la colère, sans réfléchir. "C'est du buzz, des trucs de gamins. Je répondais à des personnes qui m'avaient insulté sur les forums", confie-t-il. Mais d'ajouter n'avoir rien à se reprocher : "Si la police veut regarder ce que j'ai fait, elle verra bien que je ne suis jamais dans l'apologie au crime, que je ne suis pas misogyne. J'adore les femmes. Je n'ai jamais été condamné pour des propos racistes ou pour des violences. (...) Parfois, je ne mesure pas mes paroles, mais je ne suis pas méchant."