Philippe Claudel filme une nouvelle fois la chouchoute anglaise des Français : Kristin Scott Thomas. Elle s'appelle Lucie et c'est la femme rangée et attentionnée de son mari neurochirurgien Paul (Daniel Auteuil). Ils s'adorent depuis des siècles, vivent un bonheur sans ombres. Lucie est dévouée, Paul, complètement débordé. Lucie passe sa vie à la maison, Paul, dans son hôpital. Et puis ils ont un ami, le seul, un psychiatre répondant au doux prénom de Gérard (Richard Berry).
Paul qui fait tous les jours le même chemin pour se rendre au travail, s'égare un soir en rentrant et croise le chemin d'une jeune femme de 20 ans, Lou. Elle le reconnaît. Lui non. Il l'aurait opérée 10 ans auparavant. Cette rencontre bouleverse une routine jusque là peu gênante. Car, bizarrement, Paul ne cesse de recroiser cette gamine qui le captive. Et puis sa femme et lui recoivent chez eux des bouquets de roses sans savoir de qui ça vient.
Dès lors, tout est remis en question. Qui c'est ? Gérard, fou amoureux de Lucie depuis 25 ans, qui reste dans l'ombre attendant LE faux-pas ? Ou alors Lou, qui sort de nulle part et qui fait tout pour se faire remarquer ?
Et puis on se demande si Paul et Lucie s'aiment comme au premier jour ou si c'est juste une habitude, juste la peur de tout quitter sans savoir ce qu'on va retrouver.
"Aimer" une fille de 20 ans de moins c'est à la mode, mais est-ce que ça tient vraiment la route ?
Oui, tout ce qu'on s'efforcait de cacher, ce qu'on voulait taire explose gentiment, de manière douce parce quand on est bourgeois, qu'on a une belle maison et une belle voiture, on ne fait pas de scandale.
"Avant l'hiver", c'est au cinéma le 27 novembre.