A l'approche du nouveau baccalauréat qui devait commencer ce samedi 18 janvier 2020 avec les épreuves anticipées, plusieurs syndicats d'enseignants appelaient au boycott et demandaient le report des épreuves. Ils dénoncent une réforme mal préparée et ont fait part des inquiétudes des enseignants, mais aussi des élèves. Ce samedi, ils sont passés à l'action.
Les épreuves de contrôle continu "E3C" du nouveau baccalauréat ont été annulées à Clermont-Ferrand, alors que plus de 300 manifestants ont pénétré dans le lycée Blaise Pascal ce matin vers 7h30. Parmi eux, des enseignants et des étudiants, qui ont perturbé les élèves de première devant plancher sur les épreuves de langues vivantes (anglais, italien et chinois) dès 9h. La proviseure de l'établissement est alors intervenu mais, face au refus des manifestants de quitter le lycée, elle a pris la décision d'annuler les épreuves.
Celles-ci ont été reportées "à une date ultérieure", a confirmé un porte-parole du rectorat de Clermont-Ferrand. L'intersyndicale (SNES-FSU, CGT, FO, Unef, SNALC, Sud) appelle à poursuivre ces actions dans les jours à venir. "Nous voulons le retrait de la réforme Blanquer, parce que c'est la fin du bac national, on se dirige vers un bac à la carte. Les enseignants ne savent pas à quoi préparer les élèves, ils deviennent plus évaluateurs qu'enseignants", a précisé Claude Deletang, secrétaire départemental de la FSU du Puy-de-Dôme. En sera-t-il de même pour les autres épreuves ?