Huit mois de prison et 5 000 euros d'amende. Voilà ce que risque Bassem Braiki. Le blogueur de Véissieux comparaissait ce mardi 15 septembre 2020 devant le tribunal correctionnel de Lyon pour des "propos homophobes" d'une grande violence. Lors d'une vidéo Snapchat datant du 28 août 2018, il avait déclaré : "Les homosexuels, il faut vous soigner. Faut qu'on vous soigne, et moi j'ai la solution pour qu'on vous soigne. Tu prends un Efferalgan, tu mélanges avec du cyanure, puis ça va vous soigner (...). Faut éradiquer ce phénomène...". Il qualifiait les homosexuels de "sodomites", "sale tarlouse", "sidaïques"...
Trois associations de lutte contre l'homophobie, dont SOS Homophobie et l'Amicale du refuge, avaient alors porté plainte contre lui. Face au tribunal correctionnel de Lyon ce mardi, il a fait son mea culpa et a assuré avoir changé, selon le Parisien : "J'ai pris conscience que ces personnes méritaient le respect. J'ai réalisé beaucoup de choses et je n'ai jamais voulu du mal à la communauté gay. Je n'ose même plus réécouter les propos que j'ai prononcés, j'ai grandi".
Ce n'est pas la première fois que le blogueur a des problèmes avec la justice. En 2016, il a été condamné à cinq mois de prison ferme à Lyon pour outrages et menaces à l'encontre d'un policier puis à six mois ferme pour des violences sur une personne handicapée. En 2019, il a été condamné pour propos racistes envers les noirs et les métisses. En février dernier, Bassem faisait parler de lui après avoir été tabassé par Sadek Bourguiba.