En février dernier, la vie de Benjamin Ledig - jeune vidéaste de 18 ans sur TikTok, a pris une inquiétante tournure. En cause ? Auprès de son ami Queen Paul, il s'est récemment mis en scène dans différentes vidéos en train de danser en crop top dans l'église Saint-Paul-Saint-Louis (IVe arrondissement de Paris), mais également en train de mimer une fellation, le tout devant un crucifix.
Or, si ces vidéos avaient - selon l'influenceur, pour objectif de dénoncer l'homophobie dans le milieu catholique, elles ont surtout eu pour effet de le piéger au centre d'une vague de harcèlement. Et pour cause, il ne se passe désormais pas une journée sans que Benjamin Ledig, accusé de blasphème et de manque de respect, ne soit insulté et menacé sur les réseaux sociaux. Il a par ailleurs déjà été victime d'une agression physique lors d'une soirée.
Aussi, alors que la situation ne s'est toujours pas apaisée, un mois après les faits, le vidéaste a décidé de passer à la vitesse supérieure. Selon Le Parisien, après avoir porté plainte pour la troisième fois ce vendredi 11 mars 2022 pour harcèlement et menaces de mort, il aurait également demandé au ministère de l'Intérieur une protection policière.
Malheureusement pour lui, si la plainte devrait rapidement atterrir sur le bureau du pôle national de lutte contre la haine en ligne, sa demande de protection ne devrait quant à elle pas être entendue. Au contraire, selon une source du journal, le dossier de Benjamin Ledig ne jouerait pas en sa faveur, "Ca s'annonce mal. Il est un peu dans la provoc'. Il demande une protection policière mais en même temps, il refuse d'enlever sa vidéo".
Effectivement, sa vidéo dans laquelle il danse à l'église est toujours disponible et il n'hésite pas à la réuploader quand celle-ci disparaît. Pire, il s'est récemment remis en scène dans un tel lieu de culte afin de présenter ses excuses... en dansant. Enfin, il s'est également filmé avec une kippa sur la chanson It's just the beginning, ce qui fait penser au public qu'il pourrait bientôt se rendre dans une synagogue.
Malgré tout, ce refus du Ministère de protéger l'influenceur scandalise Alexandre Bigot Joly, son avocat. Interrogé par Le Parisien, celui-ci a rappelé, "Mon client vit cloîtré chez lui. Ça devient très compliqué. Quand on le rencontre, on doit prendre des dispositions".
Et alors que le récent suicide de la YouTubeuse Mava Chou, anciennement la cible de harcèlement, est encore dans tous les esprits, il apparait évident que l'avocat ne lâchera pas l'affaire si facilement pour le bien de son client.