Il y a quelques jours, deux vidéos TikTok très particulières de Benjamin Ledig (90 000 abonnés) et Queen Paul (3 millions d'abonnés) ont fait le tour des réseaux sociaux et se sont retrouvées au centre d'une polémique. En cause ? Le duo se mettait en scène en train de danser en crop top dans l'église Saint-Paul-Saint-Louis (IVe arrondissement de Paris), devant un crucifix, mais également en train de mimer une fellation.
Deux vidéos rapidement dénoncées par le diocèse de Paris qui a demandé leur suppression sous peine de poursuites judiciaires, mais qui a également entraîné une vague de harcèlement à l'encontre des deux influenceurs. En quelques heures, le duo - accusé de blasphème et de comportement inacceptable, a en effet été visé par de nombreuses insultes et menaces de mort sur Twitter et TikTok notamment, mais a également été victime d'agressions physiques dans un bar.
Une escalade de violence inquiétante qui a rapidement dépassé Benjamin Ledig. Tandis que son ami a été contraint de supprimer ses contenus sur Instagram face à la montée de cette haine, lui se retrouve désormais incapable de sortir librement de chez lui sans risquer de se faire agresser. Face à cela, le jeune homme s'est donc rendu sur le plateau de Touche pas à mon poste (C8) ce vendredi 18 février 2022 afin de s'expliquer et mettre les choses au clair sur ce bad buzz.
Première révélation ? Selon lui, ces vidéos n'étaient pas gratuites mais servaient à dénoncer quelque chose de problématique. "Je dénonçais quelque chose en postant la vidéo. Depuis que je suis sur les réseaux, ça fait deux ans que je reçois très souvent des [messages] de gens qui me disent que je devrais rentrer dans le droit chemin, que Dieu devrait me guider... a-t-il confessé. On va très souvent faire appel à la religion parce que j'ai des relations avec des hommes ou parce que je m'habille avec des vêtements féminins. Et là j'avais envie de faire un affront à toutes ces réflexions que j'avais. (...) Je voulais dénoncer l'homophobie à travers cette vidéo".
De fait, alors que certains chroniqueurs de l'émission - peu convaincus par son discours, l'ont surtout accusé de bêtise et d'avoir voulu faire le buzz, l'influenceur s'est défendu en soulignant que rien n'avait vraiment été préparé, "On voulait rigoler tous les deux. On était seuls. L'église était vide. Au début il n'y avait pas l'intention de la poster ensuite. C'était impossible de penser qu'il y aurait une telle réaction".
Enfin, il l'a laissé entendre, on ne l'y reprendra plus à se moquer des religions. Même s'il ne souhaite pas se soumettre aux personnes qui veulent l'empêcher d'être qui il est ou de bafouer ses droits, il n'a pas caché qu'il était bouleversé par la tournure des événements, "Mon but n'a jamais été de blesser qui que ce soit. (...) Tout cela, ça ne fait pas de moi une méchante personne. Je ne suis pas quelqu'un qui veut faire du mal à quelqu'un, qui veut rabaisser qui que ce soit".
De quoi mettre fin à la polémique ? Ce n'est malheureusement pas si sûr. Alors que l'avocat du jeune homme, également présent sur le plateau, a rappelé qu'il existait le droit au blasphème en France, les Internautes n'ont pas manqué de piquer une colère face à cette déclaration. Comme vous pouvez le découvrir ci-dessous, cette intervention n'a visiblement fait qu'envenimer les choses et il faudra surement encore du temps avant que la situation ne s'apaise.
Pour rappel, le harcèlement en ligne est passible de 2 ans de prison et 30 000 € d'amende.