C'est ce vendredi 31 janvier que Netflix a mis en ligne la dernière partie de la série. Et si vous ne l'avez pas encore regardée, il n'est pas trop tard. Car Bojack Horseman, ce n'est pas n'importe quelle série d'animation. Sous ses airs de comédie et son univers aussi coloré qu'improbable, elle traite à la perfection un thème souvent passé sous silence : la dépression. On la voit sous toutes ses formes, on suit ses conséquences, on apprend ce qu'elle est... Bojack Horseman n'est jamais aussi forte que quand elle se prend au sérieux. Bien évidemment, on rigole beaucoup devant cette fiction, mais on se prend surtout une véritable claque. Un rappel que rien n'est facile, qu'un sourire peut cacher de terribles choses et que "aller bien" est un concept qui n'a aucun sens.
Petit bonus, la série aborde également le thème de l'asexualité, rarement mis en avant dans les fictions. Et là encore, c'est brillant.
Ce n'est pas une série à mettre entre les mains des enfants, néanmoins, elle est parfaite pour les ados. Et pour cause, Big Mouth s'intéresse de façon intelligente à tous les problèmes que l'on peut rencontrer durant cette période et aborde des sujets très importants liés à la sexualité. Et le plus cool, c'est qu'il n'y a absolument aucun tabou, chose assez rare sur le sujet. Oui, si les cours d'éducation sexuelle ressemblaient plus à un épisode de Big Mouth, Google serait épargné de toutes ces questions WTF qui hantent ses pages... Apprendre en s'amusant n'a jamais autant eu de sens ici.
C'est simple, Les Kassos n'est pas faite pour les enfants puisqu'elle prend un plaisir sadique... à briser notre enfance. En effet, la série s'amuse à mettre en scène des versions chaotiques de nos personnages / héros préférés (Pokémon, Inspecteur Gadget, Terminator...) à travers des problèmes d'alcool, de drogue ou de déviances particulièrement inquiétantes. Vous n'êtes clairement pas prêts pour le choc qui vous attend (et c'est pour ça qu'on l'adore autant !)
On ne la présente plus, la série de Trey Parker et Matt Stone est clairement une référence dans le genre. Irrévérencieuse, imprévisible, incontrôlable... South Park ne s'interdit rien et fait souvent mal. Et si on peut parfois regretter son manque de recul, son amour de l'impertinence au dépend d'un peu plus de travail ou une partie de sa fan-base qui n'arrive plus à faire la différence entre la série et le monde réel (assez ironique quand on y pense), on ne peut que saluer les efforts mis en place derrière sa fabrication puisque chaque épisode est quasiment créé en temps réel afin de coller à l'actu. Une performance bluffante.
Série d'anthologie avec des épisodes qui n'ont rien à voir entre eux, Love, Death + Robots est une pépite visuelle. Chaque épisode se surpasse en terme de créativité, que ce soit dans les histoires, ses graphismes ou sa mise en scène, et on en ressort avec des étoiles dans les yeux. C'est brut de décoffrage par instant, pas toujours régulier, mais ça ne nous laisse jamais indifférent. Love, Death + Robots n'aura jamais une aura comme les séries ci-dessus, mais elle nous offre une expérience incroyable et unique que l'on ne peut que savourer.
En terme de créativité et de folie, on fait difficilement mieux. La série se regarde un petit peu trop le nombril par moment, veut parfois trop en faire pour surprendre à tout prix son public, mais ça reste génial. On aurait pu en dire plus, notamment sur ses décors fouillés et riches, ses intrigues qui partent dans tous les sens - mais avec à chaque fois ou presque un propos intéressant, mais la série est déjà sur toutes les langues, inutile donc d'en rajouter au risque de faire exploser l'ego déjà surdimensionné de Rick.
Une série portée par un espion aussi doué que stupide, qui ne pense qu'au sexe, à l'alcool et qui a une forte tendance au sexisme, ça ne peut qu'attirer notre regard. Mais Archer c'est bien plus que ça : ce sont des vannes toutes les secondes, des personnages secondaires complémentaires et plus barrés les uns que les autres, un doublage délicieux et des idées à la pelle. La série l'a encore prouvé ces dernières années, elle est capable de se renouveler sans difficulté et de tordre son concept de la meilleure des façons.
Série d'animation produite en stop-motion, elle est dans la lignée d'un South Park. Impertinente, violente, vulgaire... elle détourne les codes de la pop-culture et profite de son genre pour s'autoriser des concepts totalement fous. Elle n'est pas la plus indispensable, mais elle garde une importance dans le monde de l'animation.
Et si jamais ça ne vous suffit pas, sachez qu'Adult Swim a récemment donné naissance à Primal, une fiction aussi improbable que géniale. Au programme ? Située à l'époque préhistorique, l'intrigue nous permet de suivre un homme des cavernes dans un monde hostile, accompagné d'un dinosaure. C'est ultra violent (on insiste dessus), la mise en scène survoltée et les graphismes flattent la rétine, c'est original (aucun dialogue, juste une ambiance sonore dingue)... bref, c'est un véritable cadeau du ciel. On ne souffle jamais devant la série, mais on kiffe.
Et si jamais ça ne vous suffit toujours pas, vous pouvez également jeter un oeil à F is for family (qui changera votre vision de la famille) ou Paradise Police (qui vous fera voir la police d'une façon très différente) sur Netflix, vous la jouer rétro et plonger au coeur de la banlieue française et ses codes avec la cultissime Les Lascars de Canal+ (qui a par ailleurs eu le droit à sa version live), ou encore Family Guy disponible sur MCM, une espèce de Simpson un peu plus relevée.
On peut aussi vous proposer Monsieur Flap (francetv slash / studio) qui suit les aventures ultra chelou d'un homme avec une tête de cul, Lastman (Netflix) - prequel de la cultissime BD française, qui défonce littéralement tout dans une ambiance mi-Nicky Larson, mi-film noir/SF, le tout porté par une VF incroyable, ou bien Peepoodo (Blackpill) qui, comme l'indique son synopsis particulièrement efficace, est "une série éducative pour les enfants de plus de 18 ans qui explore sans tabou la sexualité sous toutes ses formes, avec des bites et des nichons".