Quel est le point commun entre Emma Holten, une jeune danoise, et Jennifer Lawrence, Kate Upton ou Lea Michele et Victoria Justice ? Tout comme ces célébrités, elle a malheureusement vu des photos d'elle nue, être publiées – contre sa volonté – sur le net en 2011. Toutefois, à la différence de ces stars, ce n'est pas un hacker qui a agi dans l'ombre, mais un ex-petit ami qui a profité du "Revenge Porn" pour mettre en ligne deux photos privées d'Emma à l'âge de 17 ans et 19 ans.
Résultat ? Comme elle le confie dans une tribune pour le site Hysteria, elle a été victime de terribles messages incessants sur les réseaux sociaux de la part d'adolescents, d'étudiants ou de pères de famille, n'hésitant pas à l'insulter et l'humilier.
Cependant, plutôt que de se laisser abattre par une telle mésaventure, la jolie danoise a préféré s'en servir pour se forger une certaine carapace, tout en se faisant suffisamment oublier afin de prendre le temps nécessaire pour trouver la réponse parfaite. C'est ainsi que, plusieurs années après, Emma Holten s'est décidée à poser volontairement nue devant l'objectif de Cecilie Bodker, lors d'un shooting intime, avec pour mission... de lutter le nu par le nu.
Et si l'idée peut surprendre et étonner, elle s'explique sur cette démarche : "Ces voyeurs savaient que la publication de mes photos en 2011 était contre ma volonté. J'ai réalisé que mon humiliation et mon absence de consentement était quelque chose d'érotique pour eux, ils savouraient ma souffrance. (...) J'ai réalisé que si j'avais été un mannequin qui se dévoilait de son plein gré, j'aurais eu moins d'intérêt. Mon corps n'était pas le facteur intéressant dans l'histoire. J'ai compris que ma perte de contrôle était à l'origine du harcèlement."
Ainsi, à l'aide de ces photos, la jeune femme souhaite montrer à quel point le consentement à toute son importance dans ces histoires, et que les vrais coupables ne sont pas les personnes photographiées dans leur intimité, mais bien les voyeurs : "Avec ces photos, je suis un sujet et plus un objet sexuel. Je n'ai pas honte de mon corps, mais il m'appartient. Le consentement est la clé. De la même manière que le viol et le sexe n'ont rien à voir l'un avec l'autre."