La Chine a un nouveau Président à la tête de la République Populaire depuis jeudi. Il s'agit de Xi Jinping, 59 ans, déjà promis à la présidence depuis plusieurs mois. Et qui dit nouveau Président, dit nouveau gouvernement et nouveau Premier Ministre. Et pour remplir cette tâche, l'Assemblée Nationale Populaire (ANP) a choisi ce vendredi 15 mars Li Keqiang. Il aura donc la charge d'assister le Président et de superviser l'énorme machine gouvernementale chinoise.
Xi Jinping : président sans suprise
Elu ce jeudi 14 mars par le parlement chinois à 99,86% des voix, Xi Jinping est le neuvième président de la République populaire de Chine. Il succède ainsi à Hu Jintao. L'annonce est loin d'être une surprise, elle vient juste officialiser une certitude de plusieurs mois, Xi Jinping étant déjà à la tête du Parti Communiste Chinois depuis novembre dernier. Il était évident qu'il accéderait à la tête de l'Etat, entièrement sous la domination du PCC, l'unique parti. A 59 ans, il devrait diriger le pays pour les dix ans à venir.
Li Keqiang à la tête du gouvernement chinois
Pour le seconder, Li Keqiang a été élu aujourd'hui Premier Ministre. Il sera à la tête du gouvernement et chargé de faire appliquer les choix du PCC. Il succède à Wen Jinbao, qui a mené la Chine à son essor économique, marqué par une croissance avoisinant les 8%. Sa tâche sera de maintenir ce chiffre tout en essayant de répondre aux attentes économiques et sociales de la classe moyenne chinoise.
Un nouveau tandem dans la continuité ?
Si les deux hommes s'affirment déjà dans la continuité des précédents dirigeants du pays, ils devront faire preuve d'ouverture face aux attentes croissantes de la population en terme de liberté d'expression ou encore d'indépendance de la justice. La Chine était connue jusqu'à présent pour sa censure, qui exaspère la nouvelle classe moyenne chinoise. Qu'il s'agisse des seins de Kate Winslet dans Titanic 3D, de Men In Black III ou encore de Skyfall, la Chine a de nombreuses fois sorti les ciseaux. La récente diffusion de Django Unchained en Chine, une première pour Tarantino, jusque là toujours censuré par l'Empire du milieu, donne l'espoir de réformes. La nomination jeudi d'un vice-Président réformiste, Li Yuanchao, est déjà un symbole fort.