Alors que l'appli StopCovid était numéro 1 des téléchargements sur iOS et Android, notre smartphone va encore pouvoir servir face au coronavirus. Car si les tests PCR sont sûrs, les tests antigéniques, eux, sont souvent décriés, car considérés comme moins fiables. Du coup, des scientifiques français ont décidé de trouver une alternative : des tests salivaires à faire avec l'aide de notre téléphone portable. Une invention sur laquelle des chercheurs de Lille ont bossé depuis le premier confinement. C'est Sabine Szunerits, chercheuse attachée à l'Institut d'électronique de microélectronique et de nanotechnologie (IEMN) et professeure des universités à Lille, qui est à la tête de ce projet.
Comment fonctionne ce nouvel outil de dépistage de Covid-19 ? "Ce système est basé sur un smartphone auquel on connecte une clé USB et vous branchez une petite bandelette de détection avec une gouttelette d'échantillon" a expliqué Sabine Szunerits à France Info, ce mardi 9 février 2021. "On est en train d'améliorer la procédure et si tout va bien il sera possible de faire ce test avec la salive" a-t-elle précisé.
Et le résultat est non seulement fiable à "90%", mais en plus il est rapide : "Au bout de 10 minutes, vous savez si vous êtes négatif ou positif". Sans oublier que ce test peut évaluer la présence du virus, mais aussi la charge virale du patient (ce qui est très important pour savoir si l'on risque ou pas des formes graves du virus).
Mais quand est-ce que l'on pourra utiliser ce nouveau test pour savoir si on a le coronavirus ? "Cela devrait être disponible dans quelques semaines" a assuré la chercheuse, parce que "nous avons fait des tests cliniques". Reste à savoir quand l'appli pour smartphone sera dispo, car pour l'instant aucune entreprise ne s'est rapprochée de l'équipes de scientifiques pour donner vie au projet.
Sabine Szunerits a ajouté : "On cherche maintenant un industriel qui veut se mettre avec nous dans l'aventure. Actuellement, on fait tout au laboratoire, donc on arrive à en faire 1 000 par semaine mais pas plus". "L'idée est de pouvoir industrialiser rapidement ce test" a confirmé David Devos, professeur de pharmacologie médicale au CHU de Lille qui s'est confié à BFMTV, "et l'ergonomiser pour que chacun puisse le faire sous la forme d'un test salivaire".