Actuellement disponible sur Netflix, Don't Move - le nouveau film de Brian Netto et Adam Schindler, nous offre un thriller horrifique hautement intense. Au programme ? Iris (Kelsey Asbille) est kidnappée par un tueur (Finn Wittrock) qui lui a injecté un produit qui s'apprête à la paralyser. Or, si elle réussit à lui échapper, les effets du poison rendent son évasion impossible alors même qu'elle devient progressivement prisonnière de son propre corps.
Mais le gros point fort de ce film, c'est l'aspect émotionnel qui enveloppe toute cette histoire. Car avant d'être la cible de ce psychopathe, Iris était en proie à la dépression suite à la disparition de son enfant. Or, c'est en se retrouvant menacée de disparaître à son tour que l'héroïne retrouve finalement l'envie de se battre pour avancer.
"Iris débute ce film en étant vide, sans force, rappelle Sam Raimi (producteur) auprès de Tudum. Elle a traversé énormément de choses et elle a le sentiment d'être arrivée au bout de sa route. Et j'ai le sentiment qu'à travers ses interactions avec le personnage de Finn tout au long du film, et quand bien même c'est un film à suspense, cela reste aussi un film à personnages, elle développe quelque chose qu'elle avait perdu : le désir de vivre".
Et c'est en ça que la dernière scène de Don't Move est importante. Tandis que, quelques minutes auparavant, Richard révélait qu'il avait remercié son ex-copine de lycée, au moment de sa mort, pour lui avoir fait découvrir sa vraie personnalité, le "Merci" d'Iris balancé à un Richard en fin de vie n'était pas une remarque sarcastique. Au contraire, l'héroïne le pensait sincèrement, consciente que cette (més)aventure l'a réveillée de cette paralysie (émotionnelle) qui la contrôlait.
"Kelsey a vraiment mis tout son coeur dans ce film et a véritablement porté cette histoire d'une personne qui était perdue, pour ensuite évoluer en quelqu'un qui retrouve de l'espoir, a expliqué Raimi. J'ai vraiment été touché par la fin du film. Elle récupère son âme et sait exactement comment l'ouvrir au public".
De leur côté, Brian Netto et Adam Schindler ont expliqué : "C'est un remerciement à double sens. Elle le pique un peu à la fin, mais en même temps, il y a une sincère réalisation de sa part qui lui fait se dire, 'Wow, ok, je dois ma vie à cet homme, parce que je n'étais plus prête à me battre pour elle avant de le rencontrer'". Et de permettre à Raimi de conclure : "Je crois que le véritable sens de cette réplique c'est : 'Merci de m'avoir redonné goût à la vie'."
Bon, on ne vous conseille pas de croiser la route d'un tueur en série quand vous n'allez pas bien, mais visiblement, ça peut être aussi efficace qu'un psychologue... Merci Hollywood pour cette leçon !