En 2008, Duffy a remporté un énorme succès avec son tube Mercy. Après quelques morceaux passés un peu plus inaperçus, la chanteuse a complètement disparu. Et alors qu'on pouvait l'imaginer en train de vivre une vie tranquille loin de la médiatisation, on ne se doutait pas qu'elle traversait en réalité un cauchemar : "J'ai été violée, droguée et séquestrée", a-t-elle expliqué sur Instagram dans un post aujourd'hui supprimé. Duffy a donc tout simplement essayé de se remettre de cet enfer durant ses 10 ans d'absence.
Sur son site, Duffy a trouvé le courage de raconter en détails l'horreur que lui a fait vivre son bourreau pendant un mois, dans un long récit intitulé "La 5ème maison" : "C'était mon anniversaire, j'ai été droguée dans un restaurant, j'ai ensuite été droguée pendant quatre semaines et j'ai voyagé dans un pays étranger. Je ne me souviens pas d'être montée dans l'avion ni avoir roulé à l'arrière d'une voiture. On m'a mise dans une chambre d'hôtel et l'agresseur est revenu pour me violer. Je me souviens de la douleur et avoir essayé de rester consciente dans cette chambre après les faits. Je suis restée coincée avec lui encore une journée, il ne me regardait pas, je devais marcher derrière lui, j'étais d'une certaine façon consciente et renfermée. Il aurait pu se débarrasser de moi (...) Je savais que ma vie était en danger. Il me disait qu'il avait envie de me tuer."
L'agresseur ne s'est pas arrêté là puisqu'il a ensuite ramené l'artiste britannique chez elle, au Royaume-Uni, et s'est installé à son domicile : "L'agresseur m'a droguée dans ma propre maison pendant ces quatre semaines, je ne sais pas s'il m'a violée pendant ce temps, je me souviens juste d'être montée en voiture dans un pays étranger et revenir en avion les jours qui ont suivi."
Duffy poursuit : "Le viol, c'est comme un meurtre éveillé, vous êtes en vie, mais morte (...) Il m'a fallu si longtemps pour parler car après avoir été violée et maintenue en captivité, j'ai fui. J'ai déménagé cinq fois dans les trois ans qui ont suivi, sans jamais me sentir à l'abri du violeur. J'ai trouvé un endroit où vivre, la 5e maison (...) Je sentais qu'il ne pouvait pas me trouver dans la 5e maison, je me sentais en sécurité. Je me sens en sécurité maintenant."