Sur les derniers jours de juin 2023, la France a été secouée par des violences urbaines après la mort de Nahel qui a été tué par un policier à Nanterre. BFMTV a proposé une soirée spéciale, baptisée Emeutes : la fracture, le mardi 4 juillet.
Celle-ci a été présentée par Maxime Switek et Aurélie Casse, qui va quitter le canal 15 de la TNT pour rejoindre France 5. Pendant près de 2h30, ils ont été accompagnés par des journalistes et experts en plateau. L'émission a été aussi ponctuée par la présence de maires et commerçants qui ont été pris pour cible par les émeutiers.
Peu avant 22 heures, un focus a été fait sur une réflexion d'Emmanuel Macron. Le président de la République n'exclut pas de "couper" les réseaux sociaux en cas de nouvelle crise. "Quand il y a un couvre-feu à l'extérieur dans les rues, je ne vois pas pourquoi il n'y a pas un couvre-feu sur WhatsApp et Snapchat... Enfin, c'est la logique ! Si vous voulez contrôler les espaces publics, ce sont des espaces publics !", a réagi Natacha Polony.
Egalement présent en plateau, David Lamiray, maire de Maronne en Seine-Maritime, a estimé que les chaînes d'information en continu avaient aussi leur part de responsabilité. "La difficulté, on pourrait savoir où on commence. C'est-à-dire brouiller les réseaux sociaux, c'est le débat de ce soir. Où on s'arrête ? Est-ce qu'on s'arrête aux chaînes d'information qui passent des images en boucle et qui peuvent générer un mimétisme ? Vous ne l'abordez pas, mais je l'aborde !", a-t-il lâché.
Alors que Natacha Polony martelait que "ça n'avait rien à voir", Aurélie Casse a bondi. "Est-ce que vous êtes en train de dire que les chaînes d'information ont une responsabilité ? Est-ce que vous êtes en train de pointer du doigt la responsabilité des chaînes info ?", a-t-elle lancé à son invité. "Je suis en train de pointer du doigt des images qui sont en flux continu sur les réseaux sociaux, mais d'une manière très large et qui génèrent un mimétisme dans les quartiers d'un soir sur l'autre. Et donc la difficulté, c'est où on s'arrête ?", lui a répondu David Lamiray.
Maxime Switek s'en est, à son tour, agacé. "Vous voyez bien la différence entre informer, montrer les images et ce qui se passe. Et utiliser Snapchat ou je ne sais quoi pour appeler à une émeute... Vous faites la différence ?!", s'est-il emporté. Ce à quoi Stéphanie Von Euw a tenu à préciser : "La vraie différence, c'est la propagation. Les réseaux sociaux, vous avez un phénomène générateur. Une information qui sort, ça se diffuse sans aucun contrôle... Elle est là la difficulté, c'est pour ça que ça relève du domaine public !".