Quatre mois après les attaques perpétrées par le Hamas contre Israël, Emmanuel Macron a présidé une cérémonie d'hommage aux 42 victimes françaises depuis la Cour des Invalides à Paris le mercredi 7 février 2024 en fin de matinée.
A l'image de TF1 et France 2 qui ont bouleversé la programmation des 12 coups de midi et Tout le monde veut prendre sa place, BFMTV a proposé une édition spéciale autour de cette cérémonie d'hommage. Un peu plus tard dans la journée, Alain Marschall et Olivier Truchot en ont consacré une large partie de leur BFM Story.
Peu avant 18 heures, le duo d'animateurs, que le public peut aussi retrouver à la présentation des Grandes Gueules chaque matin sur RMC et RMC Story, a interviewé Sabine Taasa. Cette franco-israélienne, dont le mari et le fils ont été tués lors de l'attaque du 7 octobre, a réagi à la cérémonie organisée par la France pour rendre hommage aux victimes des attaques du Hamas.
Le ton est monté lorsqu'Olivier Truchot lui a demandé si "ce qui se passe aujourd'hui à Gaza, où l'armée israélienne intervient et fait des victimes, notamment des victimes civiles, était justifié". "Ce n'est pas des victimes civiles, vous vous trompez ! On est en train de se sauver, de se remettre sur nos pieds, pour continuer à vivre. On a été deux fois dans l'holocauste, une troisième fois ? Never again ! (plus jamais, ndlr)", a–t-elle répliqué, agacée, tout en martelant que l'armée israélienne se défendait pour sauver le peuple israélien.
Sabine Taasa a ensuite laissé éclater sa colère. "Est-ce que mon fils quand il a été assassiné et le film a été filmé par Télégram ?! Et mon mari s'est jeté sur la grenade, tout le monde a vu le film d'horreur. Le film d'horreur que vous voyez avec les deux petits garçons qui ont été touchés, blessés, que le père se jette sur la grenade, c'est moi ! C'est nos enfants, c'est mes caméras... Moi, je ne suis pas une victime ?! Mon peuple, il n'est pas une victime ?! Mais de quoi vous parlez ?! Réveillez-vous !", s'est-elle emportée.
Alain Marschall a alors tenu à revenir sur des propos tenus par Emmanuel Macron lors de la cérémonie d'hommage. "Le chef de l'Etat fera ultérieurement, c'est ce qu'il a dit, un temps mémoriel aussi aux victimes françaises des bombardements israéliens du Hamas donc il rendra aussi hommage à ceux qui sont morts à Gaza. Qu'est-ce que vous en dites ?!", a-t-il lancé à l'invitée de BFM Story.
"Je n'ai pas envie de vous répondre parce que ce que vous faites, ce n'est pas juste. Vous me mettez dans une situation où je dois m'expliquer sur pourquoi mon fils, mon mari et mon peuple ont été assassinés. Ecoutez-moi bien, je suis prête à montrer mon film (...) Ces terroristes sont rentrés chez moi, dans mon terrain, dans ma maison, sans ma permission et sans être préparés... Quand l'armée israélienne est entrée à Gaza, on leur a donné des avertissements dès le premier jour. On aurait pu jeter une bombe atomique et les effacer...", s'est énervée Sabine Taasa.
"Mais vous savez que la population (de Gaza) ne peut pas se déplacer ?!, a relancé Olivier Truchot. Une remarque que la franco-israélienne n'a pas supportée. "Ecoutez, si cette interview est pro-palestienne, j'arrête immédiatement ! On est les victimes ! OK ?! C'est nous les victimes ! On leur a donné des avertissements ! Ils ne veulent pas de paix. Ils veulent effacer les juifs et les Israéliens. Alors moi je vous le dis, non seulement ils ne vont pas effacer les Israéliens, mais ils ne pourront pas effacer Israël ! On va continuer à vivre et à se battre !", a-t-elle menacé son interlocuteur avant de lui asséner : "Vos questions ne sont pas justes !".