Alors que tout le monde attendait la réponse de la France à la demande d'asile d'Edward Snowden, c'est finalement Inna Shevchenko, chef de file des Femen qui a obtenu le statut de réfugié politique en premier.
François Hollande n'est apparemment pas rancunier. Récemment attaqué par les seins nus des Femen, il a pourtant accepté d'accorder l'asile politique à sa chef de file, Inna Shevchenko. Menacée de poursuites dans son pays, l'Ukrainienne de 23 ans avait demandé le statut de réfugié politique en février dernier et vient à peine d'en recevoir la réponse positive de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), a-t-elle déclaré à l'AFP. L'information étant "confidentielle", l'office n'a pas été en mesure de la confirmer.
Arrivée en France il y a un an, Inna Shevchenko est désormais considérée comme réfugié politique. Pour elle, il s'agit d'un "choix stratégique". "Pour développer le mouvement, nous avons besoin d'un lieu, d'un pays" a confié la chef de file du mouvement qui avait salué, seins nus, la démission de Benoît XVI en janvier dernier. Ce lieu est désormais la France. Suite à la condamnation des trois membres des Pussy Riot, elle avait protesté en découpant à la tronçonneuse une croix orthodoxe. Elle est depuis menacée de poursuites dans son pays.