François Hollande est au pouvoir depuis un an. Cet anniversaire a été hué par l'UMP et souhaité avec humour par nos confrères de France TV, qui dévoilaient hier la boîte mail fictive du Président. Et comme pour tout anniversaire, on a également eu droit au discours du principal intéressé.
En cadeau d'anniversaire, François Hollande a eu droit à un joli sondage, révélant que3/4 des Français étaient mécontents de sa politique. Dans un entretien accordé à Paris Match, il a tenté d'apaiser les consciences. Il a affirmé qu'un remaniement ministériel viendrait "en son temps" et que personne n'était "protégée au gouvernement". "Un jour, des choix et aménagements auront à être faits. Mais j'ai besoin de tous" a-t-il expliqué.
Il n'est cependant pas convaincu par un gouvernement d'union nationale, évoquant le cas italien : "Si nous n'avons pas la capacité de convaincre les Français qu'ils peuvent mieux vivre demain, il y aura une alternance, mais elle ne sera pas forcément entre la droite et la gauche". S'il n'épargne potentiellement aucun ministre, il a tenu à en féliciter un. "Manuel Valls fait du bon travail. Reconnu comme tel par l'opinion publique" a-t-il reconnu.
Personne n'est protégée, pas même Arnaud Montebourg. Il a pourtant réaffirmé son soutien au ministre du Redressement Productif sur le dossier Dailymotion, en résumant : "Il y avait un risque de perdre cette entreprise française. L'idée était de nouer un partenariat avec Yahoo! qui l'a, pour le moment, refusé". Il n'a, en revanche, pas hésité à envoyer une petite pique à Jean-Luc Mélenchon. "Il n'a jamais fait partie de la majorité, a-t-il lancé. Qu'il ne fasse pas semblant de s'étonner de notre politique aujourd'hui alors qu'il l'avait dénoncée par avance durant la campagne".
Au plus bas dans les sondages - ses mauvais scores le classent comme le Président le plus impopulaire de la Ve République - il n'en est pas surpris. "Comment s'étonner que, au bout d'un an, les Français doutent, s'interrogent et s'impatientent alors que les résultats ne sont pas encore là et ne pourront pas l'être avant la fin de cette année, lorsque – je le maintiens – la courbe du chômage va s'inverser?" avoue-t-il. Nouveau bilan dans un an.