Il y a deux types de marathons : ceux que l'on fait dehors en courant 42km et ceux que l'on réalise en direct de notre lit ou canapé en enchaînant 42 épisodes d'une série. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, les deux options sont bonnes pour notre santé. L'une favorise notre physique, tandis que l'autre nous aide mentalement.
C'est en effet ce que vient de déclarer Marc Hekster, un psychologue clinique anglais, à l'occasion d'une interview accordée à Metro. Interrogé sur les raisons du succès éternel de Friends, 15 ans après la diffusion de son dernier épisode aux USA, ce dernier a tout simplement confié que la série, en plus d'être parfaite, possède des bienfaits insoupçonnés : "Pour avoir travaillé pendant près de 20 ans avec des personnes souffrant d'anxiété, je peux en conclure que parmi d'autres choses, la nature relationnelle et répétitive de séries comme Friends ou The Big Bang Theory vont les aider à aller mieux".
Comment ça marche ? C'est très simple, ces comédies nous permettraient de prendre du recul sur nos propres problèmes. Ainsi, après avoir rappelé ce qu'est l'anxiété, le psychologue a précisé : "Regarder Friends ou une autre série du genre correspond à une expérience de réparation, via les personnages qui ont constamment des problèmes mais qui réussissent à les régler et à les apaiser, notamment grâce aux relations dans leurs vies. Des problèmes complexes sont au centre des épisodes et leurs résolutions au travers de ces relations sont l'essence de ces séries. C'est une pure évasion, c'est excellent".
Autrement dit, en voyant nos personnages préférés comprendre qu'un problème n'est pas une fatalité et qu'il est toujours possible d'avancer, on se mettrait également à le penser et, ainsi, à relativiser ce qu'il nous arrive. Et le message aurait plus tendance à entrer à l'aide des multi-visionnages.
Toutefois, comme le précise également Marc Hekster, il est important de se rappeler que "rien n'est vrai dans les séries" surtout pas l'aspect "vie parfaite". Il est donc inutile de (trop) se comparer aux héros de séries vis-à-vis de chaque situation. De plus, les séries ne fonctionneraient pas sur tous les stades de l'anxiété.