Que reste-t-il à raconter après 10 ans d'histoires, trois opus et une blindée de parodies/hommages ? Cela, les scénaristes d'un dessin animé très attendu se le sont demandés en 2010, avant d'accoucher de la conclusion d'une des sagas les plus cultes en son genre. Et ils y ont répondu : en imaginant un univers totalement différent !
Cet opus, c'est Shrek 4 : il était une fin, à (re)découvrir gratuitement en streaming sur 6play. Dans ce volet qui fait office de chant du cygne pour l'ogre le plus crade en son royaume (mais aussi le plus sentimental) les lignes sont totalement bousculées : nous nous retrouvons plongés dans une dimension où Shrek n'existe pas.
Une idée originale qui témoigne d'une nouvelle forme d'inspiration après des années d'ânes cabotins, de dragons belliqueux, et autres princesses adeptes de kung-fu. Et pourtant, à sa sortie, ce quatrième opus fut accueilli sans grand enthousiasme.
>> Gratuit en streaming : avec une note de 4,5/5, cet animé est considéré comme un classique instantané <<
En France en tout cas, où la critique a déploré ce qui n'est "sans doute pas le meilleur des épisodes de la saga ogresque", où "les créateurs de la saga recyclent les vieilles recettes, avec plus d'ogres et nettement moins de gags déjantés", tandis que "les péripéties s'enchaînent de façon aussi mécanique que les tubes pop-rock de la BO" dans "une histoire tirée par les cheveux"...
N'en jetez plus ! Un film malaimé donc... Mais sous coté !
Pas forcément loué par les journalistes, Shrek 4 a pourtant vu le public l'accueillir avec plus de chaleur, recueillant 752 millions de dollars à travers le monde, pour un budget de même pas 200 000. Une rentabilité plutôt notable donc, même si on atteint pas le véritable phénomène au box office qu'ont pu représenter les deux premiers épisodes. On comprend tout de même ce succès, tant il y a de raisons de défendre ce film.
En plus du concept pas si bête de dimension parallèle, à une époque où l'idée de "multivers" désormais banale (le Spider Verse, l'intrigue de l'Oscarisé Everything Everywhere All At Once, le tout récent Universal Theory) était loin d'être essorée à ce point par Hollywood, on peut prêter moult qualités à ce dessin animé irrévérencieux.
Comme le rappellent ainsi nos confrères d'Allociné, Shrek 4, il était une fin est exceptionnel dans sa saga par son caractère technique : il est le premier de la série à avoir été pensé pour être projeté en 3D et en IMAX 3D, comme la saga Avatar. En outre, l'opus fait un choix radicalement différent de ses prédécesseurs, "en faisant place à une esthétique caractérisée par des teintes beaucoup plus ternes, en opposition avec les paysages verdoyants et la féérie propres au monde originel de la saga", décryptent encore nos confrères cinéphiles.
Et si on redonnait sa chance à ce conte de fées moderne ? D'autant plus que le cinquième épisode, toujours prévu pour 2025, serait selon certaines sources tout simplement abandonné. Sa date est pourtant confirmée sur certains sites de cinéma.