Gringe nous aura fait attendre avec son album "Enfant Lune", mais le bon côté des choses est qu'on peut l'écouter en boucle aujourd'hui. Au programme de l'opus ? Quinze morceaux au styles variés dont un feat avec Léa Castel ("Scanner"), un avec Nemir ("Jusqu'où elle m'aime), un avec son pote Diamond Deuklo ("Karma"), un avec Orelsan ("Déchiré") et un avec Vald, Suikon Blaz AD et Orelsan ("Qui dit mieux"). Un résultat qui valait le coup d'être patient.
J'étais très seul au début pour faire l'album
Mais pour quelle raison Gringe a-t-il autant teasé son album durant une année entière ? "Je teasais pour m'empêcher d'abandonner", confie le rappeur en interview avec PRBK avant d'ajouter : "le teasing, c'était un truc un peu maladroit, mais le fait de l'avoir fait de manière intensive, ça me stimulait. Tant qu'il y avait des retours positifs, je me disais que j'étais dans la bonne direction."
Il nous confie ensuite la raison pour laquelle il a failli abandonner son premier projet sans Orelsan : "il y a des moments où j'étais usé moralement et physiquement. Au début, j'étais très seul pour faire cet album, avant de me constituer une petite équipe de travail et de rencontrer des gens qui m'ont tiré vers le haut (...) ça a été des noeuds à répétition dans le cerveau et certains morceaux m'ont demandé de revenir dessus plusieurs fois pour l'écriture."
La fin des Casseurs Flowters s'est fait naturellement
Gringe et l'interprète de "Tout va bien" avancent donc aujourd'hui chacun de leur côté, mais qui a pris la décision de mettre en parenthèse les Casseurs Flowters ? "Ça s'est fait naturellement. Au bout de quatre ans de projet commun, on a commencé à saturer tous les deux. On a pas eu de temps de relâche (...) Ça m'a offert des opportunités dans le cinéma et ça m'a aussi permis de passer des cap de confiance dans l'écriture et de me donne envie d'attaquer cet album", nous explique Guillaume Tranchant de son vrai nom.
Je suis fier quand on me parle d'Orelsan
L'interprète de "Le mal est fait" ressentait-il donc le besoin de s'exprimer en solo ? "Pas le besoin, mais l'envie. Au fur et à mesure que j'avançais, je me disais 'débarrasse toi de tes morceaux un peu Casseurs Flowters' (...) Je voulais planter le décor de manière mélancolique, puis aborder la thématique amoureuse qui me tenait à coeur et finir sur un truc plus mental plus spirituel. Si ça doit être un truc intimiste, il fallait que j'aille au bout de mon projet", avoue Gringe avant de confier que ça le dérange pas qu'on le considère "comme le side-kick d'Orelsan : "je suis fier quand on me parle d'Orel et qu'on me ramène à lui."
La deuxième partie de l'interview de Gringe est à retrouver bientôt sur PRBK.
Propos recueillis par Lola Maroni. Contenu exclusif. Ne pas reproduire sans citer PureBreak.com.