L'histoire se répète. Une fois de plus, les restes d'une énorme fusée chinoise sont hors de contrôle et, selon l'US Space Command, tomberont quelque part sur Terre dans la semaine à venir. Le géant asiatique a également été responsable de deux autres désorbitations incontrôlées au cours des trois dernières années.
Pour répondre à son ambitieux plan d'exploration spatiale, la Chine a lancé la fusée Long March 5B, 23 tonnes, le dimanche 24 juillet 2022 à 14h22 heure locale. Un décollage réussi depuis la base de lancement de Wenchang, sur l'île de Haïnan. En quelques minutes, l'étage central et le module Wentian se sont détachés et ont continué leur route vers la station spatiale chinoise Tianhe, s'amarrant avec succès.
Après la fin de la mission, l'étage central s'est détaché. Et c'est le drame : comme lors des deux lancements précédents avec le même type de fusée, l'étage central est hors de contrôle et à la merci des fluctuations de l'atmosphère causées par les changements de l'activité solaire. Bien que les débris puissent être suivis avec précision, il est impossible de déterminer l'emplacement exact de l'impact sur Terre.
Michael Byers, professeur de l'Université de la Colombie-Britannique et auteur d'une étude sur les débris spatiaux, souligne que ce type de chute incontrôlée représente un risque minime pour l'homme, mais qu'il s'agit d'une situation tout à fait évitable puisque l'industrie spatiale, en général, doit contrôler les réadmissions de ses débris. "C'est un objet en métal de 20 tonnes. Même s'il va se désintégrer quand il entrera dans l'atmosphère, de nombreuses pièces, certaines assez grandes, arriveront à la surface" prévoit le scientifique.
Pour le moment, selon CNN, l'US Space Command a délimité une vaste zone géographique où les restes de la fusée chinoise pourraient tomber, une zone comprise entre les latitudes de 41 degrés sud et 41 degrés nord de l'équateur, mais le point d'entrée exact ne sera connu que quelques heures avant la rentrée atmosphérique (moment auquel les débris pénétreront dans l'atmosphère).
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La Chine a été critiquée à plusieurs reprises par la NASA pour sa gestion de ses débris spatiaux. L'agence américaine assure que "les nations qui mènent des activités spatiales doivent minimiser les risques pour les personnes et les biens sur Terre". Le pays asiatique, selon Global Times, assure qu'il s'agit de craintes exagérées.
Cet article a été écrit en collaboration avec nos collègues de Xataka.