Ce dimanche 7 juin 2020, J.K. Rowling s'est retrouvée au coeur d'une polémique, accusée par plusieurs internautes de transphobie. En cause ? La réaction de l'autrice à un article de Devex intitulé "Créer un monde post-Covid-19 plus égalitaire pour les personnes qui ont leurs règles' : "Je suis sûre qu'il y avait un mot pour ces personnes. Aidez-moi. Wumben ? Wimpund ? Woomud ?", a-t-elle écrit, faisant référence au mot "women" ("femmes"). De quoi susciter la colère de certains, l'accusant d'avoir oublié la communauté trans. D'autant que l'article utilisait justement ce terme pour inclure les personnes non-binaires.
Zeke Smith, un homme trans, ex-candidat de Survivor, a poussé un coup de gueule : "Coucou ! Je suis un homme ! J'ai mes règles ! Cessez d'être un trou de b...", ajoutant "J'en ai marre que le monde fasse comme si mon corps, ce que je vis, n'existait pas, et que je devrais me contenter d'être relégué au second plan".
Accusée de transphobie, l'écrivain a répondu : "Si le sexe n'est pas une réalité, alors il n'y a pas d'attirance de "même sexe". Si le sexe n'est pas une réalité, la réalité de ce que vivent les femmes dans le monde est effacée. Je connais et j'aime des personnes trans, mais effacer le concept de sexe empêche beaucoup de personnes de parler de leurs vies. Ce n'est pas haïr que de dire la vérité.". Dans un deuxième tweet, elle ajoute : "L'idée que des femmes, comme moi, qui sont en empathie avec les personnes trans depuis des décennies et éprouvent un lien avec elles parce qu'elles sont tout aussi vulnérables que les femmes – à la violence des hommes, par exemple –, haïraient les personnes trans car elles pensent que le sexe [masculin et le sexe féminin] est une réalité est absurde".
Elle assure son soutien à la communauté trans : "Je respecte le droit de chaque personne trans de vivre comme bon leur semble. Je marcherai à vos côtés si vous êtes victimes de discrimination en raison de votre transidentité. En même temps, ma vie a été façonnée par le fait d'être une femme. Je ne crois pas que dire cela relève de la haine." Ce n'est pas la première fois que la maman de Harry Potter est accusée de transphobie. En décembre 2019, elle avait soutenu Maya Forstater, licenciée par l'ONG pour laquelle elle travaillait car elle avait écrit sur Twitter qu'une personne ne pouvait pas changer son sexe biologique : "Habillez-vous comme vous voulez, appelez-vous comme vous voulez [...] mais virer des femmes parce qu'elles affirment que le sexe est une réalité ?". En mars 2018, elle avait déjà fait polémique après avoir liké un message jugé transphobe.